Spectacle conçu et mis en scène par Aurélien Bory et Mladen Materic,avec Aurélien Bory, Haris Haka Resic, Jelena Covic et Mickael Godbille.
En 1994, Aurélien Bory découvre à Toulouse "Le Ciel est loin la terre aussi" de Mladen Materic par le théâtre Tatoo. Ce spectacle imprégnera durablement sa mémoire au point qu'il choisisse, près de trente ans plus tard, de vouloir le remonter en collaboration avec Mladen Materic et sur scène, deux comédiens de la création.
La Compagnie III qu'il dirige depuis l'an 2000 et avec laquelle il a pu créer de nombreuses pièces marquées par leur recherche sur le mélange des arts produit un univers incontestablement à part, qui prend toute sa dimension dans l'espace du plateau.
Au début de "Je me souviens le ciel est loin la terre aussi", une marée de balles blanches déferle sur le sol depuis le fond de scène. Des centaines, peut-être un millier, et ce pendant de longues minutes. Tandis que la musique de Joan Cambon n'en finit pas de produire des sons oppressants comme ceux d'une machine.
Les mouvements sur cette mer de balles sont amplifiés comme le bruit du ressac. Les comédiens (Aurélien Bory, Haris Haka Resic, Jelena Colovic et Mickael Godbille) bougent en permanence comme ils déplacent les éléments de décor (qui est celui de la création). C'est surprenant et émouvant à la fois.
Avec "Je me souviens le ciel est loin la terre aussi", Aurélien Bory propose un spectacle d'une esthétique visuelle forte, contemplatif et magique, étonnant et envoûtant qui tient en haleine du début à la fin.
Le rêve d'un souvenir lointain dont les images hantent toujours sa mémoire. Un rêve éveillé, poétique et abstrait dont parviennent les échos universels d'histoires de famille et de vie. |