En 2004, nous avions découvert Fabrice Eboué qui proposait aux Blancs Manteaux sous le titre "L'incroyable Fabrice Eboué" son tout premier spectacle.

Un one man show décapant qui ne faisait pas dans le politiquement correct.

Le monde est petit. Nous vous avons découvert aux Blancs Manteaux à Paris et nous vous retrouvons à Honfleur.

Fabrice Eboué : Je suis venu à Honfleur grâce à Kamel qui organise le festival Point drôle au Trianon tous les ans et qui a suggéré mon nom à Patrice Drevet. Et puis je suis de la région. Donc je suis venu faire de l'humour et un peu de villégiature.

Vous êtes le lauréat du prix Allais 2006 à Honfleur.

Fabrice Eboué : Il y a un gros circuits de festivals d'humour en France et ici à Honfleur c'est la première édition qui réunissait des comiques de la région dont certains ont fait peu de scène. La salle est aussi peu habituée à ce genre de manifestation et culturellement le one-man-show est difficile. J'ai un peu plus de métier que les autres et j'ai aussi adapté ma prestation en fonction de la réaction du public.

Il est vrai qu'à terme, s'ils veulent un festival un peu plus vivant, le fait d'être tous sur scène n'est pas une forme facile pour ceux qui débutent.

Et puis je pense qu'il n'est pas indispensable de remettre des prix qui me paraissent accessoires.

L'essentiel est de permettre aux jeunes de faire 10-15 minutes de spectacle devant un vrai public. J'ai fait pas mal de festivals et il ne faut pas comparer cela à un 100 mètres.

Ce n'est pas toujours le meilleur qui gagne. Cela étant j'ai reçu le 1er prix donc je suis flatté et content. Nous avons aussi reçu des livres ce qui est inhabituel et sympa.

S'agissant plus spécifiquement du Festival Allais, Allais est un auteur que j‘ai lu mais je ne suis pas spécialement fan. Il y a des auteurs normands qui me parlent plus comme Flaubert ou Maupassant. Mais Allais travaillait beaucoup sur les mots et c'est ce que j'essaie de faire aussi pour mes sketches. Le courant est très bien passé ici avec les autres festivaliers même si la majorité est composée de gens qui ne sont pas de ma génération. C'est l'essentiel.

Parlez nous un peu de votre actualité.

Fabrice Eboué : En ce moment, je fais beaucoup d'émissions de télé dans des émissions qui seront diffusées à la rentrée parce que cette couverture médiatique est très important dans ce métier. Pour moi, les choses ont beaucoup avancé depuis les émeutes des banlieues car on parle beaucoup des minorités visibles. Du coup mon téléphone a sonné davantage qu'à l'ordinaire depuis novembre 2005. Des producteurs se sont intéressés à mon spectacle cela va redémarrer en octobre dans une belle salle à Paris.

C'est donc une belle opportunité ?

Fabrice Eboué : Oui, je profite de la conjoncture politique.

Ce sera le même spectacle ?

Fabrice Eboué : L'ossature du spectacle reste identique mais la durée passe de 1heure à 1 heure 30. Il y aura bien sûr des nouveautés et je serais plus sur un mode stand up.