Seul en scène de et par Théo Askolovitch.
En 2018, à la suite d'une douleur presque anodine apparue brusquement aux testicules, à 20 ans, Théo se retrouve à l'hôpital où il devra affronter l'épreuve du cancer.
Tandis que l'équipe de France de football passe les tours de qualification en coupe du monde jusqu'à la finale, lui, affronte des séances de chimiothérapie.
C'est un spectacle particulièrement personnel que propose Théo Askolovitch avec ce "66 jours" qui relate à la manière un journal de bord, les jours de lutte contre la maladie. Mais il s'agit aussi pour l'auteur de parler de la famille, de la motivation et de l'amour.
Soulignant son texte de nombreux gestes de mains, le jeune homme dédramatise en permanence et dans les moments les plus difficiles, convoque l'humour pour exorciser ses angoisses.
Boule de nerfs, le comédien fait rire de son hypocondrie et de l'absurdité des situations. Son débit rapide rapprocherait presque parfois son récit du slam tant il lui donne du rythme.
Faux dur qui cache un côté attendrissant, touchant par sa sincérité et son naturel sans jamais tomber dans le pathos, Théo Askolovitch devient bouleversant lorsqu'il parle de sa soeur ou de son père.
Sous les yeux bienveillants de Ludmilla Dabo et de François Rollin, il offre un seul en scène particulièrement atypique et intime où dans son phrasé et ses expressions modernes, il écrit la confession d'un enfant du 21ème siècle.
Un récit autobiographique flamboyant qu'il partage avec générosité et talent, remportant lui aussi sa coupe du monde... |