Quel bonheur que celui d’avoir de nouveau entre les maisons un petit bijou de lecture que représente le dernier ouvrage de David Thomas, le génie des recueils instantanés et de la nouvelle. David Thomas est un nouvelliste surdoué, capable de construire une histoire incroyable en seulement quelques lignes. Son dernier ouvrage, Seul entouré de chiens qui mordent, qui a reçu le prix de la Nouvelle de l’Académie Française, en est le parfait témoin.
Il est aussi l’auteur d’autres ouvrages comme La patience des buffles sous la pluie, Un silence de Clairière et Le poids du monde est amour. L’excellent La patience des buffles sous la pluie a fait l’objet d’une nouvelle superbe publication en octobre dernier dans la collection "Bibliothèque de l’Olivier" et Seul entouré de chiens qui mordent sort en format poche aux éditions Points en même temps que Partout les autres, l’occasion donc de ses plonger dedans si cela n’est pas déjà fait.
L’ouvrage fait un peu moins de 200 pages, construit autour d’une soixante d’histoires savoureuses qui font autour de deux pages à chaque fois. Elles sont toujours d’une grande simplicité, parlent de beaucoup de choses différentes comme d’amours inaccomplies, de folies destructrices, de violences aussi qui peuvent laisser de marbre, de cleptomanie ou même d’un rat philosophe.
Un ouvrage de David Thomas est toujours un condensé de drôlerie, de tendresse et d’ironie. Partout les autres ne déroge pas à cette règle. On se délecte de ses mots quand on parcourt ses textes, on se surprend à lire certaines de ses histoires à voix haute tant les mots sont précis et parfaitement choisis dans ces textes si courts qui raconte néanmoins une vraie histoire.
David Thomas est vraiment, je pense, l’un des auteurs parfaits pour faire aimer les nouvelles ou les micro-fictions à ceux qui n’aiment pas particulièrement cet exercice de style. Il est pour moi avec Régis Jauffret et Bernard Quiriny l’un des meilleurs dans ce domaine. Lancez-vous dans ses ouvrages, vous passerez un superbe moment de lecture, sans aucun doute. Nul besoin d’écrire des centaines de pages pour raconter une histoire, un évènement ou une émotion, David Thomas en est la preuve. |