Inner Songs. En voyant ce titre, on ne peut qu’imaginer un disque personnel. Il y a donc de l’intime dans ce disque d’Olivier Temime échappé des Volunteered Slaves, un bel aperçu, si nous avions encore des doutes, de ce qui fait sa musique.
Accompagné d’Etienne Deconfin aux claviers, Samuel Hubert à la contrebasse, Antoine Paganotti à la batterie, du percussionniste Arnold Moueza, Olivier Temime démontre son goût, sans la moindre once d’ostentation, pour le mouvement, la dynamique, les musiques nomades, libres, mélodiques, inventives et inspirées. Un son sophistiqué, une rondeur également.
Quelques jalons : Roland Kirk (forcément), John Coltrane, Duke Ellington, Stevie Wonder via des reprises ("After the rain", "Fleurette Africaine", "Golden Lady"), manque juste Sonny Rollins ou Johnny Hodges, des invités Stéphane Belmondo, Oxmo Puccino, Marielle de Rocca, le saxophoniste affirme carrément une identité sonore (son son de saxophone a encore pris une nouvelle ampleur).
On y retrouve un sens aiguisé de la composition ("Raahsan", "Le Merle" (travail mélodique autour du chant de l’oiseau), "Dreamers will never die", "Thuoc Phien", "A Lullaby for Constance", "Mama Tiger"), de l’improvisation, un son d’ensemble (un sextet qui fonctionne particulièrement bien). Avec ce genre de disque, Olivier Temime va s’inscrire durablement dans le paysage musical français !
Tout fout le camp en ce moment. En attendant des jours meilleurs, accrochons nous et noyons notre chagrin dans la culture !Cc'est parti pour le sommaire de la semaine en commençant par le replay de la 63eme Mare Aux Grenouilles.