La sortie d’un nouvel album de Miossec est toujours pour moi un évènement en soi. Vous connaissez ma passion pour les "Christophe" avec mon tryptique symbolique (Christophe, Miossec et Honoré) et vous imaginez bien que je ne pouvais pas ne pas vous parler de la sortie de Simplifier, le superbe dernier album de Christophe Miossec. Christophe Miossec est le seul artiste dont je possède tous les albums en vinyle (je ne compte pas ceux qui ont fait deux disques, hein !).
Simplifier est donc venu compléter ma collection de vinyles, le jour de sa sortie dans une version proposant un superbe vinyle blanc. Il est le douxième album de l’artiste breton et prend pour titre ce qui symbolise parfaitement la construction de ce disque. Miossec a fait le choix de revenir aux sources, à ce qu’il faisait au moment de ses premiers disques, notamment Boire, qui a fait l’objet d’une tournée au moment de son 25ème anniversaire.
C’est cette tournée qui a donné envie à Miossec de revenir à l’essentiel, à simplifier la conception de son nouvel album en travaillant seul, avec une boîte à rythmes que l’on retrouve dans l’album avec quelques notes de basse et de guitares.
La poésie est par contre toujours bien présente dans les onze titres que nous propose l’artiste. Des titres qui nous parlent de son environnement, de son Brest omniprésent au détour d’un patron de bar, de ses déboires amoureux, de ceux qui lui manquent (son père à qui il dédicace cet album notamment), de ses regrets aussi. Un superbe titre est consacré à Gérald Thomassin, dont on a déjà parlé sur le site au travers de l’ouvrage de Florence Aubenas, L’inconnu de la poste. Son titre, meilleur espoir masculin, puisque celui-ci remporta ce prix aux Césars.
Avec cet album, Miossec nous prouve de nouveau qu’il ne faut pas grand-chose pour nous proposer un très bel album à partir du moment où l’on a une mélodie simple et des textes percutants. Ce sont des titres souvent intimes qu’il nous propose, ici en toute simplicité et c’est ce qui fait la beauté de ce disque que je considère comme l’un des meilleurs de sa discographie, sûrement parce que j’aime quand Miossec se place dans l’épure, qu’il maîtrise parfaitement.