J’ai découvert Embers par hasard et je remercie le hasard qui, on ne le dit jamais assez, fait plutôt bien les choses !
Embers c’est un duo, constitué par Tibo à la guitare et à la basse et par Julien qui joue de la batterie et chante. D’autres musiciens les rejoignent pour le live.
Embers m’a plu parce que musicalement, c’est difficile à décrire, mais cela me prend les tripes, me plonge dans un état de douce mélancolie, d’agréable nostalgie.
Embers, leur nom, vient de l’idée de ce qu’il reste après que le feu ait brûlé. C’est, nous disent-ils, l’état d’une personne, le moment d’une vie, un sentiment, une envie qui a déjà consommé sa passion et brûlé ses premières flammes. Comme une bougie qui va s’éteindre…
Musicalement c’est du rock, et je les remercie de ne se qualifier que par ce terme, ne chercher à appartenir à aucune chapelle, aucune mouvance. C’est puissant sans aller vite et très fort, mais ce n’est jamais mou, ni ennuyeux.
Embers nous propose une musique lourde, un chant qui vient de plus profond des tripes et nous explose en pleine tête et les paroles sont fines, poétiques. Le duo chante en anglais, mais finalement c’est le chant spontané du rock, non ?
A noter que pour le titre qui ouvre l’EP, "Babayaga", Dehn Sora propose un clip superbe, plein de poésie et de tension. Babayaga est la figure de la sorcière dans les contes slaves. Dans ce titre, c'est un parent qui rassure un enfant et qui par la même occasion se détourne de ses peurs. A noter que sur Bandcamp, on peut retrouver les paroles.
La plus belle découverte de ce printemps qui est en train de naître.
L’EP a été enregistré par Francis Castle (Hangman's Chair ou Bukowski) au Studio Sainte-Marthe.
Décidémment ce mois de janvier est bien triste pour la culture. Marianne Faithfull a tiré sa révérence et c'est encore un peu de tristesse qui s'ajoute à celle plus globale d'un monde tordu. Il reste la culture pour se changer les lidées. Retrouvez-nous aussi sur nos réseaux sociaux !