La harpe est notamment le symbole du lien entre le ciel et la terre, un lien entre temporalité et spiritualité. Instrument mystique, indissociable de l’image biblique du roi David, la harpe est utilisée par exemple par la romancière anglaise Fanny Burney pour établir une relation troublante entre sensibilité féminine d’une part et idée de l’ineffable musical d’autre part.

Mais la harpe est également liée à la nature, à l’air et au vent, à l’eau... Rien d’étonnant donc que Claire Augier de Lajallet ait souhaité rendre hommage à la nature, et à ses souvenirs dans ce disque. Un disque consacré aux œuvres d’Eileen Padgett (Memories in water), Ludovico Einaudi (Elegy for the arctic), Çagatay Akyol (Suite Hittite), Ami Maayani (Maquamat), Marius Flothuis (Pour le tombeau d’orphée), Louise Charpentier (Rapsodie), Giovanni Caramiello (Rimembranza di Napoli), Corentin Boissier (L’enfance de l’art).

Avec un son cristallin, lumineux, mais avec une certaine profondeur Claire Augier de Lajallet nous emmène loin, nous transporte de l’Arctique jusqu’au Moyen-Orient et joue continuellement sur le fil des émotions.