Monologue dramatique d'après le roman éponyme de Sylvie Germain écrit et interprété par Claire Ruppli.
Ca commence dans le noir. Vêtue d'un long imperméable, pieds nus, la comédienne évolue telle une funambule sur le fil des mots.
Des mots qui racontent l'histoire d'une étrange géante marchant dans les rues de Prague. Témoin de cette apparition, la narratrice la suit.
Le texte de "La Pleurante des rues de Prague", à la langue poétique et ciselée, est tout à fait particulier : onirique et envoûtant, il fait naître quantité d'images chez le lecteur, comme il les fait naître chez le spectateur car, de sa voix si évocatrice, Claire Ruppli met magnifiquement en valeur la plume somptueuse de Sylvie Germain dans ce flamboyant roman.
La comédienne parvient sans effets superflus a donner mille nuances d'un récit qu'elle déroule avec sincérité et bienveillance. Ce texte qui, à travers cette évocation romanesque, dit les ravages du nazisme et les souffrances endurées par des milliers d'humains. Incandescent et éthéré, il convoque les souvenirs du passé.
Tout frôle l'excellence dans cette adaptation pour la scène que Claire Ruppli a elle-même réalisé avec brio : sa mise en scène efficace, les lumières sublimes de Gaëtan Lajoye ou l'accompagnement sonore parfait de Benoît Pimont.
"La Pleurante des rues de Prague" offre un moment intense et particulièrement marquant.
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