En 2010, la Maison Européenne de la Photographie invitait, à l'hiver de sa carrière, le grand photographe américain Elliott Erwitt né en 1928, membre historique de l’agence Magnum Photos et figure majeure de la street photography étasunienne, à constituer sa propre rétrospective.
Son choix portait sur plus d'une centaine de clichés parmi ses préférés pour composer son "Personnal Best" au terme d'un choix subjectif qui éclairent six décennies de carrière
Nombre de ceux emblématiques se retrouvent dans l'exposition "Elliott Erwitt. Une rétrospective" organisée sous le commissariat collectif du concepteur d'expositions temporaires, permanentes et itinérantesTempora et en collaboration avec Magnum Photos.
Présentée en 2023 au Musée Maillol, l'exposition, qui comporte un espace "Fabrique" évoquant les coulisses du travail d'Elliott Erwitt notamment au sein de son studio newyorkais, propose un conséquent florilège de photographies, dont de nombreuses inédites.
Elliott Erwitt, oeil du monde de son temps
La rétrospective s'affranchit de la linéarité chronologique pour privilégier une approche thématique en résonance avec les tropismes erwittiens qui traversent son travail photographe urbain qui a également oeuvré dans le photojournalisme pour de grands magazines illustrés.
ainsi que la photographie publicitaire et le portrait, de personnalités, du beautiful people hollywoodien ainsi que de lui-même avec de désopilants autoportraits. Et elle placée sous le signe de la triade "Humanisme, ironie et humour" qui irrigue tant son son travail personnel, essentiellement en noir et blanc, que celui de commande pour lequel il use de la couleur.
Parmi ses thèmes récurrents, l'american way of life, les enfants et les chiens, pour leurs expressions et attitudes antromorphiques, ainsi le cliché retenu pour l'affiche de l'exposition et qui a été réalisé en 1974 pour une publicité de marque de chaussures.
A côté des photographiques emblématiques et devenues iconiques comme le 100ème anniversaire de la Tour Eiffel évoquant le film "Chantons sous la pluie" et le baiser dans le rétroviseur, un aspect moins connu avec des photographies dépourvues de présence humaine dans une section titrée "Abstractions".
A voir, en préambule à la visite :
un diaporama in situ
les galeries de photos sur le website d'Elliott Erwitt
Et à noter, en parallèle avec cette monstration, la sélection de clichés proposée par la Galerie Esther Woerdehoff |