Cet album a, définitivement, une saveur particulière pour moi. Laisse-moi te raconter ma vie de daron ! C’est avec cet album dans l’autoradio que j’ai emmené ma fille s'installer dans sa chambre d’étudiante. Je l’associerais donc à la route, la fierté de voir ses enfants grandir et la tristesse de la laisser dans une nouvelle ville, "seule".
Trêve de digression. Parlons de l’EP : La source vive d’Almée. Après un premier titre plutôt posé, Almée nous entraîne dans un titre à très forte consonance disco, le titre éponyme : "La source vive".
Si Almée, depuis le début, compose la musique sur son piano, elle poursuit, avec cet EP, son expérience de l’histoire de la musique électronique. Et il faut bien reconnaître que cela fonctionne parfaitement. Almée aime observer les autres, que ce soit ici ou à Los Angeles. Les idoles, comme les gens simples. Elle nous raconte son grand-père dans Odessa et l’émerveillement face à la beauté dans le titre "Odessa", nous confie-t-elle.
Almée propose aussi un podcast, Etats Sonores, sorte de journal intime à plusieurs nous dit-elle, où "elle peint un nuancier de messages personnels, grâce aux multiples interviews qu’elle réalise".
Pour clore cet EP de 6 titres, elle fait une reprise analogique de "Léviathan", sorti en 2015 où on retrouve Tamar Su qui adapte le titre en hébreux et Alice Rémy, la chanteuse de June and Jones.
Un EP tout en douceur, et en rythme électronique, qui, systématiquement, mettent en valeur la voix sublime d’Almée.