A voir la pochette, on pourrait penser qu'YGGL nous propose un album de rap. Parce que YGGL c’est Yrwan Garcia Léal et si tu es un passionné de glisse, tu sais que c’est un ex snowboarder professionnel, mais ce que tu ne sais peut-être pas, c’est qu’il s’est tourné vers la musique.

Il faut dire que le garçon a été biberonné à grand coup de VHS de skate et de snowboard aux bandes-sons qui faisaient la part belle aux groupes de rock et aux rappeurs indépendants.

C’est au Japon que cet artiste, qui bosse en solo, a rodé son nouvel album sur scène. Une tournée de Tokyo à Kyoto, au détour d’un trip de snowboard. Ce qui, au passage, lui a inspiré le titre de l’album Gaijin, qui désigne un européen au Japon.

Il a commencé la musique il y a déjà un moment. Il joue depuis 2017, année où il commence à jouer de la guitare en autodidacte, s’amuse avec un looper et compose des titres de post-punk brut, ce qu’il appelle du cold grunge wave. Sur certains titres, comme "Boomer", un Kurt Cobain n’est pas loin dans la manière de chanter.

Il a enregistré ses deux premiers albums (R.a.d en 2018 et Hazy en 2020 dans le studio de la marque de surfwear Quiksilver, géré par Bertrand "Mako" Blais (Etienne Daho, Lou Doillon). Hazy est le premier vinyle du label Musique d’Apéritif, où YGGL est encore pour cet album. Il fait plusieurs premières parties de haute volée pour Fat White Family, par exemple et il fait partie en 2021 des 5 finalistes du European Vans Musicians Wanted.

Quoiqu’il fasse, la glisse n’est jamais vraiment loin, sous une forme ou une autre ! Ce qui est paradoxal, c’est que sa musique peut s’entendre dans des publicités internationales pour Billabong, Vans, Volcom et bien d’autres mais n’est pas si connu que cela en France.

Souhaitons lui que Gaijin et ses 9 titres, enregistrés cette fois au Studio Macaroni par Christian Bolognaise, lui ouvrent enfin les portes des salles françaises. Je dis 9 titres, mais comme dans le bon vieux temps, il y a une dixième piste (cachée), alors comme pour certains films, ne partez pas trop vite !

C’est doux, c’est rugueux, c’est rock, post-punk, grunge. Il est capable de crier sa rage et de nous envoûter avec une voix bien plus paisible, enfin pas tant que ça non plus ! "Sad Dreams", la cinquième piste, m’a littéralement embarqué !

Celui qui clame : "Être dans un groupe, c'est devoir faire des compromis artistiques" nous assène 9 titres (enfin 10, tu l’as compris) comme autant de pépites associant plusieurs styles musicaux : grunge, shoegaze entre autre sans jamais être brouillon et toujours avec des mélodies efficaces.

Il serait totalement désolant de passer à côté de ce talent français. Tu sais ce qu’il te reste à faire et si tu ne le sais pas, c’est simple, visite les liens, juste là, en dessous de l’article !