On le sait les rapports entre Brahms et les musiques tziganes sont étroits. Ce disque propose la rencontre entre un chœur chambriste et sa pianiste (le chœur Mélisme(s) et Colette Diard) et un trio de musiciens "tziganes" (le BanKal Trio : Matthieu Langlet à la clarinette, Nicolas Even à l’accordéon et Yves Pol Ruelloux à la contrebasse), le tout arrangé et dirigé par Gildas Pungier.

Tout comme pour Brahms et les musiques tziganes, c’est une histoire de conjonctions humaines et musicales, du répertoire du compositeur (Feinsliebchen, du sollst mir nicht barfuß geh’n, He, Zigeuner, greife in die Saiten, Rote Rosenknospen, Nachtigall, O schöne Nacht, Brennessel steht an Weges Rand...) et de musiques traditionnelles (Hola calavacal, Usti usti, Zold az erdo, Danse des brigands...) avec l’idée d’une interprétation, tout à fait pertinente, par le prisme des musiques populaires.

Naturellement, cela fonctionne parfaitement. L’interprétation des différents musiciens, le choix des pièces, des arrangements permettent d’entendre une musique enlevée, profonde, nostalgique aussi, cette façon de mêler la fête et la mélancolie, la joie et la tristesse, et de redécouvrir autrement une partie du répertoire brahmsien.