Du nouveau du côté des éditions Héliotrope dont on parlait il y a peu chez Froggy's Delight avec l’ouvrage de l’auteure canadienne Olga Duhamel-Noyer. Mykonos est un petit ouvrage, d’un peu plus de 110 pages que l’on va pouvoir lire d’une traite.
Un ouvrage qui se déroule évidemment à Mykonos, célèbre lieu grec hautement touristique, un labyrinthe blanc de petite ruelle dans lesquelles déambule une foule dense. Mykonos, c’est aussi une musique assourdissante l’été, des fêtes qui durent toute la nuit mais aussi des eaux turquoises qui baignent l’abord des plages, tout autant que les côtes rocheuses de l’île grecque.
Christopher, Sebastian, Jules et Pavel voyagent pour la première fois tous les quatre loin de chez eux. Ils vont découvrir que les nuits sont longues à Mykonos mais qu’elles peuvent aussi être périlleuses.
Construit sur une semaine, de mercredi au mercredi, l’auteure nous propose un mélodrame se construisant dans un endroit où tout est permis. L’auteure parvient à nous embarquer au cœur de cette île particulière au travers de descriptions précises de ses paysages, de son ambiance et de ses atmosphères.
On sent le drame qui arrive petit à petit, la tension monte au fil des pages, savamment construite autour des personnages décrits. On voit ces quatre personnages jouaient de plus en plus avec le feu, imaginant qu’ils vont bien finir par se brûler les ailes.
L’ouvrage nous montre aussi l’envers du décor de Mykonos, bien moins attirant que les eaux turquoises qu’on y trouve. Et il faut bien avouer que cela donne beaucoup moins envie d’y aller (même si pour moi Mykonos n’a jamais eu rien d’attirant). On est donc ici très loin du cliché paradisiaque qui attire les touristes.
Alors voilà, Mykonos est un ouvrage sans prétention, qui se lit vite, sans rester dans les mémoires, qui a quand même le mérite de nous faire réfléchir sur la violence des représentations sexuelles. |