Je n’avais pas pris une telle claque dès les premières secondes d’un titre depuis "Strapping Young Lad" et son Velvet Kevorkian.

Le titre "Tant qu’il y a de l’espoir" m’a littéralement explosé à la tête. Son intro fracassante, son chant d’une rare puissance. Les paroles en français, que l’on retrouve dans le magnifique livret qui accompagne cet album.

Vesperine est un prénom d’un autre âge, une héroïne personnifiant les mantras du groupe : Esper pour l’espoir sans cesse au coeur de leur oeuvre et Vesper pour le moment particulier de la journée où tous les contrastes s’amplifient, instant de tension suspendu illustré dans sa musique (sic).

Il y a toujours cet espoir au sein de leur musique, même si pour le groupe c’est un trompe-l'œil. Une illusion que le monde nous offre, disent-ils, pour nous forcer à accepter notre condition.

Certes, Vesperine, est un groupe de post-hardcore, certes, cet album propose 3 mouvements, le 3 ouvrant l’album, puis le 1 et 2 en deux pièces chacun et enfin la deuxième partie du 3 qui clôt l’album. 6 morceaux pour presque une heure d’une œuvre qui alterne la violence et la douceur (en trompe-l'œil) illustrée par exemple par "Universelle Liesse", deuxième titre.

Ils n’en sont pas à leur premier coup d’essai, le quintet nous avait déjà proposé un EP en 2015, puis un album et son live en 2019 et 2021 et enfin maintenant Perpétuel. La pochette est à l’image de la puissance du contenu. Vincent Taiani propose un travail magnifique. Écrin somptueux pour l’album enregistré et mixé par Amaury Sauvé à The Apiary Studio, et masterisé au Deviant Lab par Thibault Chaumont.

Véritable pépite pour les amateurs purs et durs de cet univers musical, Perpétuel devrait aussi séduire ceux qui aiment le rock dans ses formes les plus musclés.