Jules & Jo, le génial duo belge, est de retour pour un quatrième album. Ils se marient et nous envoient leur photo de mariage, sur une plage et ils inversent les tenues (en vrai, je ne sais pas s’ils se marient vraiment hein, j’extrapole peut-être). Cela dit, la dernière fois ils étaient nus (sur la pochette de Chaise de jardin).

Ils en profitent pour, dans leur "Boule de cristal", lire l’avenir. Ils y ont vu un "Canard de bain", une "Nappe en papier", un "Bilboquet", une "Armoire normande", un "Coussin péteur", un "Escabeau", des "Moufles", une "Lime à ongles", un "Mixeur" et une "Tapette à mouches". Alors oui, tu ne rêves pas, j’ai réussi l’exploit de citer tous les titres de l’album.

Que l’on ne s’y trompe pas. Derrière cet inventaire improbable, le duo nous parle "de rien, de nous, de vous et d’un monde devenu fou" (sic). Chaque titre, comme toujours avec eux, est l’occasion sous des airs d’absurde, de parler de la vie, des gens qui pérorent à tort et à travers ("Moufles") ils évoquent l’amour dans le titre "Coussin péteur", ils parlent mariage ("Ah tu vois") mais surtout ce que l’on exprime moins alors ("Nappe en papier"). Chaque titre est une pépite.

Les onze morceaux ont été arrangés (et dérangés disent-ils) par Gil Mortio, producteur belge, on y retrouve le batteur liégeois Alain Deval et on y retrouve : des basses, des claviers, des guitares, des batteries et même des expérimentations électroniques. Mais et c'est là que l’on voit que ce sont de vrais bons musiciens, c’est leur interprétation a capella de "Bilboquet" (clique sur le clip, tu verras !)

Les mariés ont été photographiés par Alice Piemme et l’artwork est de Thierry Julliand.

Ceux qui revendiquent "une chanson venue d’ailleurs" et qui se reconnaissent en Stellla, Katerine ou les Rita Mitsouko, peuvent se vanter d’être inclassables mais toujours géniaux. On ne s’ennuie jamais et c’est exactement ce que l’on veut et que l’on aime ! Et même leur final (oui, restez bien jusqu’au bout) est phénoménal !