Recette simple mais pas si évidente. Vous prenez deux frères virtuoses de leur instrument (Romain à la trompette, Thomas au tuba) et vous en faites un duo (oui, les duos trompette / tuba, cela ne court pas les rues).
Le plaisir est au centre de ce disque (et c’est tellement important). Plaisir de jouer ensemble, plaisir de partager, de transmettre... Le répertoire proposé est large : de Bach (Ouverture (Suite) pour orchestre n°3 en Ré majeur, BWV 1068 : Air, Inventions à deux voix : n°1 en Do majeur, n°3 en Ré majeur), à Escaich (Hommage à Piazzolla) en passant par Piazzolla (Histoire du Tango : Bordel 1900, Tango-Étude n°3 – Molto marcato e energico), Christoph Moschberger (Tears for Pachelbel), Pablo Casals (El cant dels ocells), François Couperin (Les barricades mystérieuses) etc. sur des arrangements de Laurent Elbaz, des frères Leleu et de Manuel Doutrelant (qui s’était déjà occupé de nombreux arrangements avec le Romain LeleuSextet).
Nous aurions presque envie de dire qu’importe le flacon (à partir du moment où il y a réflexion sur les transcriptions, sur le phrasé...), nous avons l’ivresse (quelques bémols par-ci par-là mais cela serait chipoter) puisque le duo se montre étincelant : dans les parties chantantes (le chant, la trompette comme extension de la voie humaine, est une dimension extrêmement importante chez Romain) comme dans celles plus rapides. Les Leleu Brothers dialoguent à merveille avec une naturelle complicité, sans jamais en rajouter.
Madame, Monsieur Leleu, mère et père, la grande famille des cuivres, mais pas que, vous remercie une nouvelle fois !
# 13 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
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