"L’ histoire se déroule à New York, de nos jours, sur quatre saisons. Samuel Jourdan (Cyrille Dubois) est un jeune chanteur français qui débarque à Broadway pour prendre possession d’un petit théâtre hérité de son grand-père. Alors qu’il entre dans le lieu, il découvre parmi les éléments de décor et les accessoires qui envahissent la scène, la partition d’un des succès de ce grand-père, qui avait été le "French Lover" des années d’or d’Hollywood.
En fredonnant l’air transcrit sur le bout de papier, Sam Junior est envahi par ses souvenirs, et revit sa toute première sortie au cinéma, où il voyait son aïeul en double : en vrai à ses côtés, et en grand, en géant face à lui sur l’écran. Autour du jeune Sam, les fantômes du théâtre semblent reprendre vie : des musiciens sortent des caisses, faisant revivre de leurs instruments un swing endiablé, un drap s’envole vers les cintres et fait apparaître Sam Senior au temps de sa gloire. Naît alors un dialogue, surréaliste, entre le Sam de l’écran et le Sam sur scène, qui confie ses chagrins d’amour, demande des conseils de séduction, et avoue ses espoirs de voir revenir vers lui "sa" Sarah, une jeune compositrice, fervente muse d’un nouvel art, et qui a rompu leur liaison".
Ce disque est la bande son du spectacle original du même nom. Le quintette à vent ArteCombo, le pianiste Michaël Ertzscheid et Cyrille Dubois nous emmènent donc dans le Broadway des années 30-50 avec plus particulièrement la musique de George Gershwin et Kurt Weil ("Little Jazz Bird", "I’m a stranger here, Swanee", "By Strauss", "It ain’t necesseraly so", "Lost in the stars", "Mack the knife"...). Et c’est un véritable tourbillon musical. Le choix du quintette à vent est pertinent (en s’appuyant sur les arrangements fins de Michaël Ertzscheid et Frank Sibold, et puis il y a ce petit côté français, on a l’impression parfois d’entendre du Auric, du Milhaud ou du Poulenc) et Cyrille Dubois avec sa pétillante énergie virevolte continuellement prouvant qu’il excelle dans tous les répertoires (il faut entendre la sophistication de son Summertime !). On se laisse emporter, pourquoi pas des étoiles dans les yeux, aussi bien dans les moments joyeux que dans ceux plus poignants.
# 06 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
Beaucoup de choses à découvrir encore cette semaine en attendant la MAG#91 vendredi. Du théâtre, du cinéma, de la lecture et de la musique au programme, et toujours le replay de la MAG#90...Pensez aussi à nous suivre sur nos réseaux sociaux.