"38°" qui ouvre l’album m’a mis dans une sorte d’urgence. Ne me demande pas de t’expliquer cette sensation, j’en serais bien incapable.
Laurent Benitah propose une association de rock, blues, pop et musique électronique. Un chant qui oscille fortement du côté du spoken word. C’est assez surprenant pour me donner envie d’aller plus loin et découvrir cet album de cet artiste que, finalement, je ne connais pas.
Lui qui a co-fondé Zenzila sur les pentes de la Croix-Rousse, décide de prendre son indépendance. Il a comme complice d'écriture l’auteure du Goncourt 2022, Brigitte Giraud (Vivre vite) pour écrire ses textes, elle chante même en duo avec lui sur le titre "Les cailloux".
Il est accompagné par Jacques Lourcel qui compose avec lui et tient sur scène les claviers. Il y a aussi Armand Féret aux guitares, machines et percussions. On retrouve Ritchie Buzz des Sheriffs à la guitare et à la composition des titres "Oh Oh" et "Le Déluge". Le groupe est complété par Davide Duccini, batteur du projet Hedena. Pour être exhaustif, la direction artistique est confiée à Christian Borbardier et le mixage à Jean Lamoot.
Bon c’est bien beau, me diras-tu, mais est-ce qu’une telle liste, gage d’un bon projet, le concrétise ensuite ? Pas de suspens plus longtemps : c’est une parfaite réussite. Entre émotions et réflexions, Laurent Benitah nous prend dans ses filets et ne nous lâche qu’à regrets à la fin de cet album.