Spectacle écrit et mis en scène par Amine Adjina et Emilie Prévostau avec Mathias Bentahar, Anne Cantineau, Romain Dutheil, Kader Kada et la voix de Xavier Fagnon.
Deux copains liés d'une indéfectible amitié qu'un père meurtri par le racisme subi à son arrivée d'Algérie en France va mettre à mal.
Mais c'est sans compter la faculté d'adaptation des enfants et leur don à la résilience. Le père d'Ibrahim veut qu'il ait un ami arabe ? Très bien : Arthur deviendra Omar !
Après "Histoire de France(s)" qui mettait déjà en scène les deux personnages au collège, et "Nos jardins" qui évoquait l'engagement des jeunes, Amine Adjina et Emilie Prévosteau montrent avec "Arthur et Ibrahim" la rencontre des deux amis à l'école primaire. Cette troisième pièce clôt cette trilogie sur le vivre ensemble.
Sur une scène, entourée de rampes de skateboard, divisée en deux espaces avec d'un côté l'appartement d'Ibrahim et de son père, de l'autre celui d'Arthur et de sa mère et l'école au milieu, la scénographie de Maxime Kurvers est faite de cartes du sud de la France et de l'Algérie française ainsi que de sacs Tati qui, déplacés, forment différents espaces.
Les comédiens (Mathias Bentahar, Anne Cantineau, Romain Dutheil et Kader Kada), tous formidables, dans la mise en scène enlevée d' Emilie Prévosteau et Amine Adjina racontent avec énergie et justesse ce récit prenant. Le duo Mathias Bentahar et Romain Dutheil fonctionne à merveille.
Telle une fable moderne, dans une mise en scène plein de rythme, la pièce démonte le mécanisme du racisme et prône la mixité et la bienveillance avec cette formidable histoire d'amitié pleine de tendresse.