Le Primavera Sound festival pour son édition 2006 se déroulait du 1 au 3 juin à Barcelone dans l'enceinte du Forum. Retour sur quelques unes des prestations.
Mercredi 31 mai, pour la dernière soirée de pré-festival à la scène [2], Skimo, Elliott Brood et Jody Wildgoose se succédaient sur scène. Si Skimo semble jouir d'une bonne presse actuellement en Espagne, et il faut reconnaître qu'on passe un agréable moment en leur compagnie, leur musique ne recèle pourtant que peu d'originalité, teintée de The Postal Service par exemple.
Jody Wildgoose clôt la soirée et pour le coup, on a peine à trouver un point positif à leur prestation car c'est d'Elliott Brood dont se souviendra. Naviguant entre la pop et le folk, le groupe composé d'un trio batterie-guitare-banjo fait preuve d'un entrain communicatif et le public répond présent.
La première bonne surprise du festival officiel le 1er juin fut Why? sur la petite scène Danzka CD Drone. Tout simplement efficace, le groupe sait embarquer le public par son énergie : Yoni Wolf se démène entre son clavier, sa caisse et sa cymbale dans un phrasé hip hop tandis que ses comparses ne sont pas en reste.
L'une des curiosités de la programmation du Primavera Sound 2006 fut la présence de Motorhead drainant un flot de spectateurs aux t-shirts sombres et aux lettres gothiques que l'on ne verra plus les jours suivants.
Les fans se plaçaient aux avant postes, tandis que les indies people préféraient juger sur pièce depuis les gradins. Le ton est vite donné par Lemmy : "We play Rock'n'Roll".
Sans doute difficile à apprécier en avant scène pour des oreilles non exercées, de plus loin, les clichés du groupe passent finalement plutôt bien.
Ridicule pourrait être le qualificatif qui sied le mieux à Babyshambles. Dix minutes passées devant le groupe pourtant en plein milieu de concert ne peuvent laisser qu'une impression de néant, on croit assister à un soundcheck, il ne se passe strictement rien. C'est peu dire que le groupe est incroyablement mauvais. Tout juste peut il espérer vivre sur sa pathétique "légende".
C'est évidemment facile, pour un groupe suédois s'appelant I'm From Barcelona et au morceau éponyme déjà connu de la foule de se présenter sur scène.
Une troupe d'une trentaine de personnes plutôt que de musiciens, tels les Polyphonic Spree, chantent à tue-tête les morceaux que les autochtones reprennent. La plupart sont déguisés, haranguent le public, lancent des ballons dans la foule dans une atmosphère de kermesse. Ca respire la joie de vivre et le public est conquis. Bien sûr, on ne s'attarde pas sur la qualité musicale réelle du groupe, mais ce n'est pas la question. On retrouvera les jours suivants les énergumènes, guitare sèche en bandoulière aux quatre coins du festival rejouer leur –déjà hymne parmi les festivaliers.
Yo La Tengo sur la grande scène fit une prestation bien plus noisy que ce à quoi ils nous avaient habitués les dernières années. Un "best of" des vieux morceaux noisy au sein desquels seuls un ou deux titres viennent permettre à un Ira Kaplan particulièrement remonté contre sa guitare de se reposer.
Fin de première journée sur la grande scène avec 2 Many DJ's avec un set à la fois plus technoïde et plus indie que leur production pour Soulwax, sans intégrer (il me semble) de morceau mainstream. Une belle idée pour finir la soirée. |