Cette semaine aura été ma semaine consacrée aux éditions Sonatine avec la lecture de deux seconds romans, dont les premiers m’avaient beaucoup plu. Après avoir dévoré le second roman de Gillian McAllister (qui est vraiment très chouette), j’ai enchaîné avec celui de Philip Gray, un auteur de roman historique que j’avais découvert avec Comme si nous étions des fantômes, sorti en 2023 qui portait sur la Première Guerre mondiale.

Bruxelles, février 1952. Un incendie se déclare dans un entrepôt. On y retrouve le corps d'un veilleur de nuit. Simple accident ? Envoyé sur les lieux, le commandant De Smet semble en douter.

Gand, avril 1957. Après une enfance marquée par la maladie, la jeune Adelais de Wolf reçoit de son oncle un curieux héritage : une maison dont elle ignorait l'existence. Celle-ci possède neuf serrures et Adelais découvre bientôt à sa grande stupéfaction la raison d'une telle protection. Alors que son existence prend un nouveau tournant, totalement inattendu, elle va bientôt devoir faire face aux investigations du commandant De Smet, un homme qui ne lâche rien, jamais.

J’aime de plus en plus les polars historiques et ce nouveau Philip Gray confirme que polar et histoire fonctionnent parfaitement quand cela se retrouve dans les mains d’un grand écrivain, ce qui est le cas ici. Après la Première Guerre mondiale, au cœur du roman précédent, l’auteur nous embarque dans l’après Seconde Guerre mondiale, les années 50 au travers de l’histoire d’une famille et de ses secrets. La recette de ce roman efficace est simple, autour d’un récit qui alterne le passé et le présent. Un personnage attachant, touché par une maladie handicapante, il n’en fallait pas moins pour voir se dégager des émotions au lecteur qui va suivre ses déambulations et les épreuves qu’elle doit traverser.

Après le succès de Comme si nous étions des fantômes, Philip Gray conjugue une nouvelle fois le suspense, la passion et l'Histoire dans une intrigue aux multiples rebondissements. On retrouve dans ce récit plein de mystères, tissé autour des secrets de famille, sa profonde empathie pour ses personnages et son sens exceptionnel du romanesque.