Pour ce samedi caniculaire à Paris Plages, la FNAC a invité Alain Chamfort et Dominique A et donné une carte blanche à ce dernier.
Revenant tout juste du Festival International de Benicassim où il n'avait pas donné un concert satisfaisant en raison de la proximité d'une scène techno, Dominique A, interviewé sur la scène, regrettait de n'avoir pas été parrainé à ses débuts.
Il a choisi de proposer au public ses filleuls "musicaux" en l'occurrence deux jeunes groupes qui oeuvrent dans des registres très différents : Psykick Lyricah, groupe français mené par Arm, dont il apprécie la puissance viscérale et la musique puissante et Fauve, un groupe de pop suisse, dont il aime la richesse mélodique.
La soirée débute donc avec Psykick Lyricah, jeune groupe de rap français dans lequel joue Olivier Mellano, qui est également le guitariste de Dominique A, Robert le Magnifique aux scratchs et Arm qui mêlent sonorités pesantes et mélopées urbaines glauques.
La formation Fauve, initiée par Nicolas Julliard songwriter et multi instrumentiste suisse.
Elle officie un peu dans le registre de Nouvelle Vague avec pop bigarrée, bossa ou tango avec une voix nonchalante de crooner dont le sintonationations rappellent parfois celles de Jay Jay Johanson.
Des morceaux plutôt minimalistes qui manquent un peu de densité et qui étaient sans doute desservis par uune sono un peu faible.
Le public s'est fait dense pour accueillir Dominique A en solo.
Dominique A, explorateur du son et des aventures humaines, une présence scénique à la fois puissante et bouleversante, une voix tendue, des textes imparables et un plaisir évident d'être sur scène pour un moment de partage au point où on oublie, à travers les samples de sons et de voix, qu'il est seul sur scène.
Il commence bien évidemment son set avec une chanson de circonstance "Les chanteurs sont mes amis" et un set composé de morceaux de son dernier album L'horizon avec le superbe "Dans un camion", la magnifique "La pleureuse" et "L'horizon", prévenant "ceux qui vont s'emmerder" que cela va durer 6 minutes qui commencent par quelques soucis de son dont il plaisante en parlant de "ce moemnt de solitude". Quelques morceaux plus anciens également, avec notamment le très poignant "Va-t-en", avant de finir en apothéose avec "Cara Mia".
Un excellent set qui aura attiré la clameur du public.
Ensuite, on constate un changement dans le public qui se renouvelle de moitié.
Les fans d'Alain Chamfort, qui clôt la soirée, sont venus en nombre. Tenue de scène, chemise blanche, veste, pantalon, cravate et lunettes noirs, Alain Chamfort entre sur scène sous les applaudissements nourris.
Alain Chamfort, c'est 30 ans de carrière, des hauts et des bas, mais sans doute un vrai talent de mélodiste qui le hisse au meilleur rang de la pop française.
Souriant, charmant, chaleureux, il prend le temps de sourire au public avec lequel il a un bon contact chaleureux
Bien évidemment "Rendez-vous au paradis", "Manureva" et "Bons baisers d'ici" sont au rendez-vous.
Mais aussi le titre éponyme de son dernier album Le grand retour dont les paroles à double sens ("C'est le grand retour d'un has-been superbe/
Dont peuvent s'inspirer les idoles en herbe/
C'est le grand retour longtemps redouté/ D'un vieux menteur à la voix veloutée/ Qui revient t'envoûter/ L'amour") prouvent que le monsieur sait pratiquer l'auto-dérision.
Succès assuré ! |