La journée de dimanche devait être LA journée du festival et elle le fut.
Arrivé pour The White Birch, le groupe se perd dans un soundcheck à rallonge et le concert commence avec 20 minutes de retard, tout en délicatesse.
Je me laisse emporter par les douces mélodies du groupe jusqu'au moment où atteignant l'heure de fin prévue pour le concert, un organisateur surgit pour signaler à l'ingénieur du son de couper tout. Incompréhension.
Le groupe dépité s'excuse auprès du public et lance des regards noirs à la régie.
Un concert prometteur qui finit en queue de poisson, malheureusement.
Changement de genre pour Alias du label Anticon.
Entre mix et des morceaux rappés, joli succès pour cette surprise hip hop dont je n'attendais pas grand chose, simplement attiré par l'étiquette Anticon. Au contraire, les Constantines faisaient partie des groupes que je voulais voir, leur Tournament Of Hearts m'ayant accompagné ses derniers mois.
Dès "Draw Us Lines" les guitares virevoltent à bout de bras et le leader Bryan Webb reste le seul élément sage du groupe, tandis que ses acolytes montent sur leurs amplis ou en oublient l'utilisation normale de leurs instruments.
Exagérément comparés à Fugazi, le groupe qui tourne peu en Europe mérite qu'on jette une oreille à leur production.
Retour sur à La Petite Maison Dans La Prairie pour Mono.
Si j'aime le groupe je craignais que le son en festival ne leur desserve. Il n'en fut rien.
Leur son fut parfait dès le début, et les montées qu'on leur desserve furent plus rageuses que jamais, la tournée entreprise depuis la sortie de "You Are There" centrée autour des nouveaux titres est un cap pour le groupe, une redécouverte.
Enchaînement canadien ensuite avec les compères de Final Fantasy puis Bell Orchestre. On accroche ou pas à sa musique mais force est de constater la maîtrise d'Owen Pallett au sample.
La prestation de The Bell Orchestre me laissera plein de déception, les morceaux me semblant n'être que des ébauches.
Retour sur la Last Arena pour Heavy Trash mené par Jon Spencer, et qui se veut plus rockabilly que le Blues Explosion.
Dans les faits, mon oreille ne saura pas discerner de réelle différence entre les deux formations et Jon Spencer se veut chanteur prédicateur bluesman.
A défaut d'avoir vu le Blues Explosion, j'aurai vu Heavy Trash. Je décide quoiqu'il arrive de finir mon festival avec ...And You Will Know Us By The Trail Of Dead, la fatigue prenant le dessus après ces 4 jours.
Public nombreux pour accueillir pour accueillir les texans.
Toujours aussi déjantes, tout y passe : sauts, bousculades, multiples passages dans le public. Un pur bonheur qui finira comme souvent avec eux par une bousculade entre deux musiciens. Je rentre à l'hôtel, plein de poussière et fatigué par ces quatre jours. Si les deux premiers jours m'ont quelque peu déçus : la programmation rock s'arrêtant quasiment dès 22h le premier soir et la deuxième journée proposant une affiche trop thématique, les deux suivantes (thématiques également et plus proche de moi il faut le reconnaître) m'ont ravi, proposant à la fois les groupes récurrents en ce moment en festival et s'offrant quelques concerts exceptionnels. |