Le moins qu’on puisse dire, c’est que la dernière livraison de Joe Jackson n’a pas fait la une des magazines rocks d’ici. Pourtant, sans être un chef-d’œuvre intemporel, ce Volume IV a bien des atouts à faire valoir – un album bien sympathique et bien foutu, à côté duquel il serait dommage de passer.
Volume IV, parce que le Joe Jackson Band de 79 reprend les affaires là où il les avait laissées après une trilogie qui, reconnaissons-le, avait marqué son époque ("Look Sharp !", "I’m The Man" et "Beat Crazy" ). Son brut et énergique, basse en avant, mélodica toujours aussi fendard, on est tout de suite en terrain connu et, dès les premières notes de "Take It Like A Man" , on est bien content de retrouver nos vieux potes.
Le sens mélodique de Joe est intact, et quelques ballades ("Chrome", "Love At First Light" et le sublime "Blue Flame" ) ne dépareilleraient pas au sein de la trilogie pré-citée. Les mid-tempos sont les plus réussis ("Awkward Age", "Bright Grey" ou encore le lloydcolien "Still Alive" ), et Jackson n’a rien perdu de sa mordante ironie.
Certes, on reste perplexe devant des âneries comme "Dirty Martini" ou le bien nommé "Little Bit Stupid" , ni fait ni à faire, mais l’un dans l’autre, on a envie de se faire ami-ami avec ce disque et de saluer le retour d’un mélodiste et arrangeur hors-pair.
Voilà, c’est fait. Maintenant, si vous n’avez plus besoin de moi, je retourne à Radiohead.