Beirut - Gulag Orchestra. Oui je vous l’accorde, un nom d’artiste ainsi qu’un titre d’album franchement frisquet.
Si en plus, je vous dis accordéon, violons, triangles, cuivres, mandolines, ukulélé, tambourins, congas et…ZERO guitare…les amoureux d’Albion en ont des sueurs froides !
Pourtant, vous trouverez difficilement une musique qui réchauffe autant le cœur que celle de Gulag Orkestra.
Présentation. Beirut, c’est Zach Condon. Un jeune homme talentueux de 20 ans, originaire d’Albuquerque (Nouveau Mexique), qui, accompagné de tous ses musiciens (enfin de son orchestre), nous offre un album absolument sublime.
Comme son nom l’indique, Gulag Orkestra est composé de sonorités d’Europe de l’Est, avec tout ce que cela comporte de fou et de mélancolique… une musique gitane magnifiée.
Beirut a déjà été beaucoup comparé outre-Atlantique. Ont été cités des artistes tels que Neutral Milk Hotel, Magnetic Fields… mais il semble qu’ici, en Europe précisément, nous avons des références plus justes : à l’écoute de "Bratislava", on entend la musique des Balkans, comme Emir Kusturica et le No Smoking Orchestra savent le faire.
Avec "Mount Wroclai", on retrouve Yann Tiersen et comme lui, Zach Condon a réussi l’exploit fabuleux de rendre à l’accordéon une sonorité belle et moderne, loin de l’image vieillotte qu’on confère trop facilement à cet instrument.
Mais le plus grand moment, la plus belle émotion de cet album c’est "Postcards from Italy". Le single. Un peu plus "pop" que le reste de l’album, ce titre est transporté par la grâce. Là, on touche réellement au bonheur. Quand je vous parlais de cœur tout chaud…
Pour ma part, je considère vraiment cet album que le plus bouleversifiant de cette année. Si vous êtes aussi conquis que moi (ou si vous le devenez), RDV aux festival des Inrocks le samedi 11 novembre à la Boule Noire (avec Jim Noir et Goodbooks).
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