Après avoir œuvré en anglais et sorti trois albums remarqués, Polar (alias Eric Linder) se laisse tenter par le français et des ambiances plus proches du format chanson / rock.
Jour blanc est donc né de la collaboration du Suisse avec Christophe Miossec qui signe la quasi-totalité des textes de l’album.
A l’image des précédents albums, Jour Blanc possède donc sa propre histoire, entamée il y a quelques années entre les deux hommes. Rappelons que Polar avait signé la musique de "Neige", chanson présente sur l’album Brûle du Brestois.
Après la "Neige", le Jour blanc marque le début d’une nouvelle collaboration. Polar souhaitait échanger de visu avec Miossec et non par fax ou autre moyen moderne, permettant ainsi à chacun de mieux connaître l’autre et de rentrer dans son univers. La plume de Miossec est certes reconnaissable mais a su se fondre parfaitement dans l’univers du Suisse.
Né du désir de travailler ensemble et loin du simple plan marketing, Jour blanc se révèle être un bon album permettant à Polar de sortir du cercle intimiste qui a lui a permis de pointer le bout de son nez. La voix à la fois douce et sur la brèche du Suisse porte des chansons agréables, laissant la part belle aux guitares si chères à ce compositeur / interprète.
"Le Brasier", un des morceaux les plus aboutis de l’album, laisse entrevoir de très belles perspectives. En effet, Polar signe ici son premier texte en français, un texte remarquablement écrit et bigrement efficace à l’image de l’ensemble du morceau. "Le cri" et le "Le chalet" retiennent également toute notre attention et illustrent parfaitement l’entente artistique de Miossec et de Polar.
Jour Blanc est un album cohérent et agréable, quoique parfois un peu redondant sur un ou deux titres. Polar réussit son passage de l’anglais au français sans perdre son intégrité et son univers musical.
Affaire à suivre…
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