Dans le cadre de la Soirée "Découvertes théâtrales" qui a lieu tous les premiers lundis du mois sous l’égide de la Société Littéraire de La Poste et France-Télecom et de Xavier Jaillard, une lecture-spectacle du "Journal d’Anne Franck" a été présentée lundi 16 octobre au studio Raspail, avec la collaboration artistique de Gabriel Garran.
Keren Marciano, élève du Conservatoire et Pierre-Vincent Chapuis ont lu sur scène une adaptation de ce témoignage, un des plus emblématiques de la Seconde Guerre Mondiale.
Anne Franck a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944. Le 4 août les huit clandestins logeant à l’Annexe (leur cachette) étaient arrêtés et emmenés par la police allemande.
Un décor simple : une table trois chaises et quelques légers déplacements. Le texte, remanié et coupé prime bien sûr sur le jeu des acteurs. Anne est seule face à son journal (Kitty) qu’elle nous lit, écrit et nous dit. Au tiers de la pièce la rejoint Peter qui ne la quitte plus jusqu’à la fin du spectacle, jouant son propre rôle mais prenant aussi à son compte certaines des phrases écrites par Anne et se faisant la voix de quelques autres membres de l’Annexe.
Keren Marciano n’individualise pas son rapport à Kitty et partage son écriture et la plupart de ses sensations avec Pierre-Vincent Chapuis. Celui-ci, bien que peu bavard répand sur scène une présence à la fois forte et apaisante qui amène à créer un véritable échange avec la jeune fille.
Tour à tour enjouée, furieuse ou angoissée, la jeune actrice nous fait (re)découvrir l’histoire de cette enfant qui devient adolescente sous la période sombre de l’Occupation : sa découverte de l’amour, de la puberté et ses relations parfois conflictuelles au sein de l’Annexe…
La lecture prend le parti de développer l’ardeur et l’intelligence d’Anne Franck en plein bouleversement physique et psychologique. Un des symboles des victimes de la barbarie nazie qui ne se départit jamais de son optimisme et croit jusqu’au bout en l’avenir.
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