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New Morning  (Paris)  13 octobre 2006

Tout commence par un flottement. Ou plutôt le frottement. Le frottement du laptop de Lloyd sur le public hérissé du New Morning. Cole débarque sur scène et, en bon anglais qui se fout du monde entier et de ses descendances, attaque direct par quinze minutes de solo instrumental au clavier maître avec loops à la limite de l’électro.

Public déconcerté, un ange passe, tous ne savent s’il s’agit d’un concert ou d’une balance, d’autant plus que Lloyd n’est pas réputé pour ressembler à Brian Eno. Première commotion.

"Vous ne pensez tout de même pas que j’ai commencé ? Que c’est ça mon concert ?" semble penser Lloyd Cole, fier de son petit effet. Oui, il s’agit bien des balances du dark crooner, qui commence enfin son set.

Libération, le thorax se décontracte. Entrée de l’artiste accompagné par son compagnon à la lead guitar, sosie de Joe Strummer. Et les deux brittons sont prêt à en découdre avec un New Morning ras la gueule de monde, tous fans silencieux de Lloyd, venu défendre son dernier album Antidepressant.

Lloyd a vieilli, poil grisonnant, œil lubrique du poète qui en a encore sous le moteur, et qui le prouve avec les dernières perles enregistrées comme "NY sunshine", pur moment acoustique, la voix saine et sauve en dépit du passage à vide des 90’, ou le très rock "Antidepressant", portant parfaitement son nom, passage de l’acoustique à l’électrique.

Avec un incroyable guitariste à ses cotés, enchaînant solo et harmoniques avec une facilité déconcertante. Le New Morning, habitué aux sets jazzy, semble être le lieu parfait pour écouter Lloyd.

Qui insère malignement un "Are you ready to be heartbroken" de l’époque des Commotions, titre parfait, deux décennies plus tard.

La foule assise s’emballe, on entend ça et là les fans siffloter les airs mémorisés depuis longtemps, puis découvrir les nouvelles, de "The Young idealists" à "Everysong", toutes plus assommantes de vérité les unes que les autres.

Lloyd chante New York, parle d’une vie possible à LA, des storytelling à l’anglaise, et, comme tout artiste possédant plus de 5 albums à son actif, commence à dérouler le tapis rouge avec les diamants.

"Perfect skin", bien évidemment, puis un "Cut me down" bien senti joué à la manière de PJ Harvey tout en power chords sombre. Sombre et épure, le moment.

Lloyd fait une parenthèse, présente son arsenal musical ("Here is my little tiny orchestra, my laptop and my synthetiser, I hope you love it") d’un air pince sans rire que seuls les anglais maîtrisent.

L’impression que le concert pourrait durer deux nuits se précise.Les tubes s’enfilent encore, une heure après le début du set, avec un "Rattlesnakes" qui n’aurait pas souffert d’une vraie batterie pour rythmer l’ensemble, "Jesus said", et un monumental "Charlotte street", si notre oreille ne nous a pas joué des tours.

Peu importe le nom des titres à ce stade, tant l’émotion submerge devant la voix si magistral de Cole. "Jennifer she said" clôt la partie, gagnée d’avance, et l’on se dit qu’il faut réécouter d’urgence l’un des rares artistes à avoir traversé les 80’ sans commotions ni cicatrices.

20 ans plus tard, le lion est encore là, et non, le lion n’est pas mort ce soir.

 

En savoir plus :

Le site officiel de Lloyd Cole

Crédits photos : David (Plus de photos sur Taste of Indie)


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Du côté de la musique:

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"Queenside Castle" de Iamverydumb
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"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
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