Arkol…un groupe que je ne connaissais pas absolument pas …
La bio glissée dans la pochette attire mon attention : "Arkol est plus proche du Mans que de Manchester, car plus inspiré par Renaud que par Pete Doherty. Normal, il est vrai qu’on a plus de chance de rencontrer une caissière que de croiser Kate Moss." Le ton est donné : un groupe qui ne se prend pas au sérieux doté d’un bon sens de l’humour.
Arkol est composé de 5 gars. Deux membres se sont rencontrés à la fac du Mans. Après un déménagement en banlieue parisienne, ils rencontrent les autres membres du groupe. Ils puisent leur inspiration dans leur vie quotidienne, le boulot chez Renault … Arkol a déjà sorti un album, Vue Imprenable en 2004.
Le second album s’intitule On aurait dit qu’on était bien. Les textes de l’album ressemblent à un journal d’ado ou de post-adolescent, à travers de petites chroniques quotidiennes.
Les deux premières chansons, "15 m²" et "J’ai la haine", nous racontent tous les soucis quotidiens, de l’appart’ minuscule au frigo vide, en passant par le départ de la copine. Des paroles où chacun retrouve une époque de sa vie …Qui n’a pas vécu les 15 m² de l’étudiant ? ("C’est quatre murs, un canapé/Des spaghettis pour deux, des mégots de tarpés/
Télé pas satellisée, cuisine pas équipée/Mais qu’est ce que ça fait ?".
On peut retrouver un petit quelque chose de Déportivo dans la musique et dans les chœurs de "15 m²". Bien sûr, la musique est moins électrique mais l’ambiance est là.
"Si la vie c’est ça" nous entraîne sur le dur choix du futur métier…"On m’a dit fait ingénieur/Tu seras cadre supérieur/Moi, j’préfère BEP chanteur/Si possible option branleur."
Le chanteur - compositeur Julien nous parle de sa copine dans "Mon amoureuse" et "Ma chère". La première parle de l’euphorie des débuts alors que "Ma chère" sent plutôt la fin d’une relation. Les deux titres suivants, "Faits divers" et "J’aimerais" sont plus speed. On entend plus les guitares électriques, la batterie est plus présente.
Après "Ma grand-mère" de Mickey 3D, "Oscar" de Renaud, Arkol nous offre "Mon grand-père": "Il a fait la guerre pour que je n’la fasse pas/C’est quelqu’un qui m’la dit, il ne s’en vante pas/…Jardinier à ses heures, la mode du bio n’était pas née/Ca a un drôle de goût, ça m’change des surgelés".
L’album se termine sur "La onzième". La onzième car "10 chansons sur un album, c’est vraiment le minimum, alors j’ai repris ma guitare, j’ai écrit celle-ci hier soir". Avec ce titre, Arkol résume l’album : "Je t’ai parlé d’mon duplex/D’mes poteaux restés chez Renault/D’mon amoureuse, ses p’tits boulots/De nos emmerdes, de nos envies".
L’ensemble des musiques est basé sur le trio guitare/basse/batterie mais les arrangements sont bons, tout coule de source et au final, c’est très bon. J’ai vraiment accroché sur l’ambiance musicale de l’album et surtout sur les textes.
Vraiment une très bonne découverte !!! |