Soirée d'ouverture très et donc grosses pointures essentiellement féminines pour ce 18e festival des Inrocks.
Keny Arkana, jeune rappeuse marseillaise, ouvre le bal.
Avec son album Entre Ciment et Belle Etoile fraîchement sorti, elle offre à au festival une belle entrée en matière.
La rage au ventre elle livre un set sans temps mort, entre revendications politiques et recherche de sa propre identité.
Le titre "Nettoyage au karcher", hautement polémique, est très apprécié du public, clôturant le concert de manière magistrale.
Arrivent Giant Drag, duo de Los Angeles, composé de Micah à la batterie et au synthé et d'Annie Hardy, sorte d'adolescente perverse dont la plume aurait été trempée dans de l'acide sulfurique.
Le groupe enchaîne les titres ("My Dick Sux", "You fuck like my dad"... appréciez !), Annie visiblement à coté de la plaque, demandant à son partenaire le morceau suivant à chaque fois !
Point culminant du concert, la reprise de "Wicked Game" de Chris Isaak et sa petite histoire: Chris aurait été l'amoureux d'enfance d'Annie et lui aurait subtilisé la chanson !
Avec de fortes influences Bloody Valentiennes, les Giant Drag ont un bel avenir devant eux.
Neneh Cherry et son Cirkus font donc office de grands-parents dans cette soirée !
Les instruments sont mis en place : guitare, basse, batterie mais aussi machines et synthés, savamment manœuvrés par Burt Ford, grand producteur et accessoirement mari de Neneh Cherry.
Avec leur trip hop entêtant, le groupe convainc le public malgré quelques soucis techniques. Leur concert se termine en jam hip hop pour le plus grand bonheur de tous. Neneh Cherry est sublime et séduit l'auditoire par sa classe, contrairement à la jeune fille qui suit...
Tête d'affiche de la soirée, Lily Allen débarque en robe blanche de petite anglaise, tout en ayant une clope au bec et une bière à la main.
Son ska pop (les titres "Not Big", "LDN") semble conquérir la salle, mais tout reste définitivement lisse, sans grande surprise.
Elle nous fait même le coup de la ballade post rupture avec "Little Things".
L’Angleterre ne nous apporte décidément pas que de bonnes choses… ! |