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The Beatific Visions  (Rough Trade/PIAS)  janvier 2007

Après le rafraîchissant Give blood sorti en 2005, les anglais de Brakes reviennent avec un nouvel opus country-punk The beatific visions enregistré à Nashville, Tennessee.

Rien ne se perd, tout se transforme.

Formé initialement en 2002, Brakes a longtemps été tributaire des emplois du temps chargés de ses quatre membres qui officiaient tous dans différents groupes. Ainsi les deux frangins Tom et Alex White sévissaient dans The Electric Soft Parade, tandis que le bassiste Marc Beatty était dans Tenderfoot et que le chanteur Eamon Hamilton jouait du clavier dans British sea power.

Mélange des genres ?

Avant même d’écouter l’album, une question me brûle immédiatement les lèvres : c’est quoi la country-punk ?

Que des anglais fassent du punk, d’accord, mais qu’ils tâtent de la country renverse tout un système de valeur. L’album a été enregistré à Nashville, la belle affaire. En même temps ce n’est pas parce que l’on y enregistre un album qu’il s’agit forcément de country pure et dure. C’est un peu comme si l’on disait que tous les albums captés à Paris sentaient forcément le jambon beurre sur des airs d’accordéon.

Pourtant, je sais que vous n’allez pas manquer de me retourner que notre Eddie Mitchell national est bien lui aussi allé enregistrer là-bas. Alors me direz vous, pourquoi pas les anglais de Brakes ? Tout artiste digne de ce nom n’a-t-il pas le droit, une fois au moins dans sa carrière, d’aller tâter de la pedal steel dans le Tennessee ? Ma foi, si. Et curieusement on est plus enclin à apprécier la démarche des Brakes que celle de nos amis francophones.

Et puis si le terme de country-punk surprend tout d’abord, à l’écoute cela passe plutôt bien. Sans parler de grand écart, il s’agirait plutôt d’un mariage réussi.

Evitant les chansons à rallonge (et c’est peu dire) l’album n’atteint pas la demi-heure. Bien leur en prenne, les chansons gardent ainsi toute leur spontanéité avec un sentiment d’urgence frénétique.

Politisé dès la première phrase de l’album ("Woke up late and found my liberty lost" sur "Hold me in the river") Brakes enfonce le clou avec notamment la chanson "Porcupine or pineapple" littéralement "porc-épic ou ananas" et son "Who won the war/Was it worth fighting for". Ce dernier, brûlot aux paroles minimalistes de 1 minute et 5 secondes a des accents très clashesques. "Ananas ou porc-épic" on l’aura bien compris ne traite pas des relations culinaires entre l’animal et le fruit et chacun pourra y aller de son interprétation.

Mais le punk ne règne pas seul sur cet album. Et que ce soit avec “If I should die tonight”, “On your side” ou “Mobile communication” saturé de pedal steel, la plongée dans la country n’est pas feinte. Et puis, pour parfaire le tout, reste à ajouter la touche sentimentale. C’est chose faite avec "Isabel", la ballade acoustique dépouillée, et "No return" à l’orgue omniprésent et aux arrangements minimalistes dans la forme mais céleste dans le fond.

Au diable les étiquettes.

Plaçant ce début d’année sous le signe des mélanges et de l’audace, Brakes a su, tel un Dj mondialiste, mixer les genres. Un peu Clash, un peu Green Day, voir même un peu Johnny Cash et voilà, avec The Beatific Visions le résultat détonnant. Mené par un chanteur vocalement schizophrénique le groupe réussit à être crédible et véritable dans tous les registres abordés avec une sincérité à toute épreuve.

 

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En savoir plus :

Le site officiel de Brakes


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