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Interview  (Paris)  30 octobre 2003

Station Joya nous avait envoyé une démo qui avait retenu notre attention. Nous avons voulu en savoir plus et nous avons rencontré deux de ses membres, John Martinez et Sylvain Vaugeois dans un petit rade suranné, d’un quartier populaire du 10 ème arrondissement en voie de boboïsation, à la décoration incertaine, où les instruments de marine cohabitaient avec des guirlandes de pommes de pin et de vraies plantes dans de fausses statues antiques de jardin.

Quelle est la genèse du groupe ?

Sylvain : Station Joya a un an d’existence et à l’origine c’est plutôt John et Steve Bourlet .

John: Steve, le guitariste, avait passé une annonce sur les Inrocks avec des influences rockn’roll, Cake, MC5 et nous avons répété ensemble . Ça s’est bien passé et nous avons décidé d’agrandir la formation. J’avais un ami batteur, Julien Chastang, qui a collaboré avec nous et ensuite nous avons une nouvelle annonce pour trouver un bassiste et Sylvain nous a rejoint.

Le nom du groupe résulte d’une association de mots que nous aimions ; il y a un côté festif qui ne se retrouve peut être pas dans la musique (rires)… "Joya" est le nom d’un album de Will Oldham et Station parce que l'association faisait un peu collectif d’art déglinglé. C’était une station sur une ligne imaginaire...

Quelle est votre formation musicale au départ ?

John : Au lycée j’ai joué dans un groupe punk gothique pendant cinq ans et je faisais des concerts dans les lycées techniques, dans les salles polyvalentes et le summum un concert au Gibus. Le groupe s'appelait "Handle with care". Et puis le groupe s'est arrêté pour des raisons diverses, mais ça n'avait jamais été très sérieux. Après j’ai continué à jouer de la guitare chez moi, dans ma chambre, en écoutant Bob Dylan et il y a quatre ans j’ai remonté un groupe post-rock "Amateur", qui portait bien son nom, où je chantais. Ce groupe n’a fait qu’un seul concert au "Pop in" un bar près du Cirque d’hiver et on a splité juste après.
Ensuite, j’ai continué à jouer dans ma chambre et j’en avais un peu marre. J’ai racheté une guitare électrique d’occasion à un pote et je me suis dit essaie de trouver des gens avec qui jouer et c’est comme cela que j’ai répondu à une annonce sur les Inrocks.

Donc maintenant c'est plus sérieux?

John : Oui

Savez-vous lire la musique ?

John : Moi je joue à l’instinct, je joue à l’oreille, à force d'écouter des disques dans ma chambre.

Sylvain : J’ai une formation musicale plus classique parce que j’ai appris à jouer du violoncelle pendant dix ans et comme il était difficile d’amplifier le violoncelle dans le groupe, j’ai appris à jouer de la basse au Liberty rock là où on répète car ils louent des basses. Je n’en ai pas chez moi mais j'en joue dans le groupe ....Mais nous n’écrivons pas la musique.

Le groupe a été formé de manière aléatoire et ça a marché du premier coup ?

John : Avec le guitariste j‘ai senti assez vite que cela se passerait bien car moi j’ai des influences pop indé anglaise et Steeve écoute plus du rock traditionnel mais malgré cela, nous avions une certaine ouverture d'esprit. J'ai vu ce qu'il jouait et on s'est bien accordé. Le batteur a des influences plus rock indé US genre Pavement. Sylvain écoute pas mal de trucs aussi. Les membres sont des esprits très ouverts.

La démo est la seule production que vous avez faite pour le moment ?

Sylvain : Oui, c'est la seule que nous avons réalisé en studio, et puis des trucs acoustiques dans une chambre mais le son n’était pas très bon.

John : Nous avons démarché quelques festivals avec cette démo et nous enregistrerons une seconde démo au début de 2004. Ensuite nous démarcherons des labels, des petites productions. On a vraiment envie d'aller plus loin, plus sérieusement avec ce groupe.

Pourquoi ne pas démarcher les labels maintenant ?

John : Nous voulons tout d’abord acquérir une expérience scénique et nous projetons de jouer dans des bars et des salles un peu obscures…euuuh…enfin…confidentielles. Bien sûr nous pourrions jouer pendant 5 ans dans un studio de répétition et penser "on est formidable" mais je crois qu'on apprend beaucoup de choses en jouant même devant dix personnes.
Une date importante pour nous est le concert prévu le 20 décembre à "l’Abracadabar" sur une scène pop rock punk.

Avez vous déjà un stock de chansons ?

John : Nous avons environ une douzaine de morceaux vraiment finis.

Qui écrit ?

John : Moi j’arrive avec des morceaux et des paroles, ou bien le guitariste arrive avec une musique sur laquelle je mets des textes mais il y a aussi plein de morceaux qui naissent lors des répétitions. Nous en avons facilement une douzaine aussi des comme çà, pas encore travaillés.

John écrit tous les textes ?

John : C’est moi oui, quoique le batteur écrive des textes aussi que je compte bien sûr utiliser. Mais c’est une collaboration ouverte, il n'y a pas de leader et je ne joue pas encore (rires) le dictateur.

Comment écrivez-vous ?

John : Le plus souvent ce sont des notes spontanées, instinctives que je prends un peu partout, dans le métro, etc.... Je fais ensuite du copier-coller. Je n’arrive pas à écrire une histoire en entier. Je remplis des cahiers et je pioche dedans ensuite.

Quelles sont vos influences pour les textes ?

John : Je ne sais pas si je peux prétendre à citer des noms mais bon, disons très humblement Anthony Reynolds (j'aime la manière dont il écrit), Gainsbourg, Reggiani, Léo Ferré, mais digéré à ma sauce, Nick Cave, Léonard Cohen pour les textes en anglais.

Dans quel créneau s’inscrit votre musique ?

John : Par rapport aux groupes français auxquels on pourrait se comparer....

Sylvain : Il n’y en a pas

John : Dans les groupes français que j'écoute à la radio, rien ne me plaît...

Vous faites de la pop ?

John : Pour l’instant c’est de la pop

Sylvain : Oui "Foyer Vietnam" c’est de la pop. "Speed" c’est plus brut, plus rock.

John : C’est une sorte de mélancolie amicale.Mais les gens ont des réactions très tranchées sur nos chansons. Ainsi nous avons bénéficié de deux passages radio sur Radio Aligre et c’est "Speed" qui a plu. Le mec était plus réservé sur les autres morceaux.

Comment s’effectue le choix : écriture en anglais ou en français ?

John : Pour tout ce que j'ai écrit, je pioche dans mes cahiers où je prends des notes de chansons éventuelles. Les notes sont prises d'origine en anglais ou en français, c'est selon. Je voulais éviter de chanter uniquement en anglais. C'est difficile de chanter de la pop en français, ça passe mal, il faut plus de rigueur qu’en anglais.

Mais l'anglais comporte également des difficultés notamment pour exporter si les textes sont trop légers…Y a-t-il une "stratégie" internationale?

John : Et pourquoi ne pas viser l'international oui ! (rires). Multiplions les opportunités...

Sylvain : De toute façon, au départ rien n’était prémédité, c'est pour se faire plaisir avant tout. Mais maintenant il faut y penser...

John : Oui bien sûr ! Nous avons eu la chance que ça parte du fait qu'on écrit tant en anglais qu'en français alors c'est bien. Et puis il y a des musiques qui m'inspirent plus dans une langue ou une autre.

Sylvain : D'ailleurs les Little rabbits font les 2, ou bien AS dragon qui chante autant en anglais qu'en français...

Quelles sont vos influences musicales ?

Sylvain : Elles sont très variées en fonction des membres du groupe.

John : Moi c'était très indé anglaise (Pulp, Blur) et plus je vieillis plus je m’oriente vers des trucs jazz, cubain et puis longtemps j'ai eu du mal avec les chansons françaises , j'ai découvert le génie de Gainsbourg il y a peu. Sinon j'écoute pas mal le Murat et Badly drawn boy en ce moment.

Sylvain : Moi pop indé, un peu de classique, en ce moment je suis plus Soul -Funk , George Benson ... mais j'ai aussi craqué pour Alfie, le nouvel album, j'écoute pas mal de jazz....

John : Au niveau des chanteurs j'ai été beaucoup influencé par Morrissey, Chet Baker, ce sont des grosses influences, et puis j'accroche beaucoup avec les crooners, Tony Benett, Scott Walker, j'aime beaucoup les Tindersticks. Julien est fan de 3 trucs en particulier : Pavement, Léo Ferré et Sonic Youth et c'est aussi un grand cinéphile. Quand à Steeve, c'est Cake, les Clash, Sex Pistols et Black rebel motorcycle club, il adore ça.

Avoir des influences et des goûts musicaux très variés et différents vous permet-il néanmoins de dégager une certaine ligne musicale se dégagera de vos albums ?

John : L’homogénéité d’un album n’est pas une priorité, si on part sur des trucs funk on ne va pas s'arrêter en disant ça ne va pas. Nous laissons les portes ouvertes.

Trop d'éclectisme ne constitue-t-il pas un handicap ?

John : Oui mais nous avons conscience d'un format pop comme "Foyer vietnam" (couplet / refrain) donc même si on peut partir sur des longs morceaux plus expérimentaux, on fait aussi pas mal de chansons "classiques".

Quelles sont vos inspirations pour les textes ?

John : Des histoires de mon adolescence, des histoires d'amour, des observations de gens, de la vie dans une ville... C'est bien d'être anonyme parfois, parfois ça devient déprimant, selon la période, ça vient de tout cela. Mais je n'arrive pas à écrire de A à Z ; j’écris des phrases qui me plaisent, au gré des jours et ensuite je me dis tiens cette phrase là, avec celle ci etc...
Victor Hugo disait "Les mots sont les passants mystérieux de l'âme" ... cette phrase me plaît bien.... ce sont des collages mes textes, des sentiments, l'instinct...
Les musiques viennent plus facilement par contre. Musique d'un côté, mots de l'autres mais j'ai plus de mal avec les mots, qui sont plutôt jetés comme ça et j'essaie de leur trouver une ligne directrice....
Enfin je n'ai pas de méthode en fait...

Avez-vous une certaine ambition ?

John : Oui nous espérons faire des tremplins comme Bourges... nous attendons les réponses en ce moment...

Et si les réponses sont négatives ?

John et Sylvain : Cela ne nous empêchera pas de continuer, ce serait un plus mais ce n'est pas un obstacle. Nous ne vendrons pas nos instruments pour aller vivre au Portugal . D'ailleurs on fait de la musique pour gagner de l'argent pour aller vivre au Portugal :) et puis acheter la caravane :)

Vous faites de la musique à quel moment ?

Sylvain : C'est un a-coté, après le boulot etc...

Vous aimeriez en vivre ?

Sylvain : C'est très ambitieux, même signé sur un label n'est pas évident pour en vivre. Faut garder un travail alimentaire et garder la musique comme notre bulle d'oxygène... quitte à sortir des disques (rires).

John : Par exemple le chanteur des Wampas bosse encore à la RATP, tout est possible.

Vous êtes tous parisiens ?

John : Euh ... oui à peu près... certains depuis plus longtemps que d'autres

Envisagez-vous d’utiliser plus les cordes à l’avenir, pour vous démarquer, vous donner un "son" ?

Sylvain : Eventuellement. Nous l’avions fait sur une démo acoustique. Ça peut donner des idées pour les arrangements, une identité. Mais c'est vrai que la basse c'est une facilité technique, c'est plus aisé pour jouer et pour amplifier dans les bars. J'ai fais 10 ans de violoncelle, mais je jouais déjà de la guitare.

John : J'aime le violon chez Deus par exemple. Utilisé dans ce sens là cela pourrait être intéressant.

Y a-t-il quelque chose d’autre que vous aimeriez dire ?

John : Je pense qu'il y a un manque de fantaisie dans la scène pop française que ce soit Biolay ou Bénabar, il y a un manque de rock'n'roll attitude, et bizarrement moi qui ne connaissait pas Christophe autrement que par Aline, j'ai adoré son attitude , il arrive avec son univers, son monde à lui, dans son délire, ça c'est super.

Fantaisie dans quelle acception du terme?

John : De la fantaisie dans l'approche de la musique, dans leur manière de se présenter, ils sont si respectueux ... politiquement corrects.... Même Luke font des choses intéressantes mais ils sont très lisse dans leur façon de se présenter, même si je n'ambitionne pas d'être le nouveau Christophe, mais c'est une image très lisse, sans aller jusqu'aux ongles noirs de Placebo ou des trucs comme ça...C’est sûr que je me sens plus proche de Christophe que de Air ou autre.. (très modestement).

Quel sera votre public ?

John : Pourquoi pas tous ceux qui écoutent Lorie, Tindersticks etc... il y a beaucoup de petites chapelles et pourquoi pas regrouper tout le monde autour de Station Joya ! Venez vers nous ! (rires) !
Même si après on est étiqueté par les médias, surtout au début... enfin voyons où cette fantaisie nous mène !

Si vous deviez résumer votre musique en 3 mots, quel serait votre choix ?

Sylvain : Ah .. c'est la colle de fin d'interview ...

John : Je vais lancer un mot et puis Sylvain un autre... alors je dirais "Pop"

Sylvain : Euhhhhh.... "Energie"

John : et "Mélancolie" !

Tiens…nous aurions penser qu’il y aurait le mot "Fantaisie"...

John : Ah ... mais nous l’avons dit plein de fois dans l'interview :)

 

David         
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