Klaxons par ci, Klaxons par là ; depuis le temps qu'on en entend parler de ceux-là! Et voici une première fournée qui devrait autant satisfaire les fans de la première heure qu’allécher les mauvaises langues.
Un peu plus d’un an après la création du groupe, Jamie Reynolds, Simon Taylor et James Righton jouent une musique aussi endiablée que l’on avait pu découvrir avec tous les EPs sortis avant ce Myths Of The Near Future : un cocktail piquant de pop indie et des débuts de la dance music, le tout saupoudré d’une pellicule de psychédélisme.
Les Klaxons ont une définition particulière de la musique : des mélodies découpées puis recollées sur d’autres fonds sonores qui donnent naissance à des titres aussi délurés que talentueux, sorte de collage musical joyeusement bordélique mais tellement réussi. Des influences multiples enrichissent ce collage : Joy Division, Gang of Four et les Happy Mondays côtoient Daft Punk, Soulwax voire Madonna.
Myths Of The Near Future relèverait presque du sans faute ; onze titres pour autant de singles. Les tubes que le groupe nous avait offert en EP, à savoir "Atlantis To Interzone" et ses sirènes criardes, le pêchu "Gravity’s Rainbow" ou encore le dansant "Magick" sont bien présent mais dans des versions remixés par les soins de James Ford, membre du groupe Simian.
Les nouvelles compositions valent tout autant leur pesant d’or comme le puissant "Totem On The Timeline", l’aérien "Two Receivers" ou le trompeur "Golden Skans", qui tirent brillamment leurs épingles du jeu. On notera aussi la présence de l’excellente reprise de "Its Not Over Yet" de Grace, groupe des années 90 monté par ... Steve Osborne et Paul Oakenfold, deux acteurs de cette dance music.
Cette touche de rave music se retrouve aussi dans le look des Klaxons ; coiffures dignes de Robert Smith, sneakers aux pieds, slims rouges flashy et t-shirt jaune fluo…le vintage est décidemment très à la mode.
Il est vrai que les Klaxons surfent sur cette vague hype; mais tant qu’ils glisseront dessus et ne tomberont pas dans l’eau la tête la première, ils resteront un groupe intéressant. Longue vie aux Klaxons ! |