Après avoir écumé la plupart des festivals et salles de concert, exploré tous les styles (jazz, country, musique indienne, latine ou tzigane) et toutes sortes d’expérimentations sonores, Andrew Bird revient avec un septième album studio de toute beauté, Armchair Apocrypha.
Deux ans après le succès incontestable et incontesté de The Mysterious Production of Eggs, le génial Andrew Bird continue sa traversée musicale en faisant encore une fois escale dans la pop, qu’il n’a pas quitté depuis Weather Systems. L’Illinois avait porté chance à Sufjan Stevens, il en va de même pour Andrew Bird et cet album enregistré entre Minneapolis, Chicago et la ferme de l’artiste, situé en plein campagne illinoise.
L’ancien leader de Bowl Of Fire livre ici douze titres dépouillés, nus. La qualité de multi instrumentiste d’Andrew Bird se retrouve tout au long de ce Armchair Apocrypha, tout comme sa passion pour le violon (comme en témoigne cet instrumental clôturant l’album "Yawny at the Apocalypse"). Les titres magnifiques s’enchaînent avec une simplicité déconcertante : "Fiery Crash", le parfait "Imitosis" (sans doute le meilleur morceau de cet album), "Simple X", l’impressionnant "Dark Matter". Andrew Bird arrive avec brio à parler de sujets graves en utilisant l’humour et ses mélodies gracieuses, comme sur "Plasticies" ou "Heretics".
Andrew Bird décolle, s’envole, atteint les hauteurs les plus impressionnantes sans jamais être aveuglé par le soleil ou se brûler ses ailes.
Armchair Apocrypha est un album mature, étonnant par tant de classe et semble être dans une position idéale pour devenir un des albums de cette année 2007.
En tout cas, si la beauté avait un nom, elle porterait sans aucun doute celui d’Andrew Bird. |