Voici un groupe possédant le don d’ubiquité… ou presque. Quatre musiciens ayant la capacité d’être à la fois, bassistes, guitaristes et chanteurs. Le quatuor dublinois de The immediate, composé de David Hedderman, Conor O’Brien, Barra Heavey et Peter Toomey, a depuis toujours pris l’habitude de s’échanger les manches de grattes et le micro, offrant ainsi un groupe de multi-instrumentistes original et inspiré.
Produit par l’américain Chris Shaw (Wilco, Super Furry Animals, Public Enemy, Dylan, Death Cab for Cutie), l’album In Towers and Clouds (sortie le 26 mars) est globalement coloré d’un son très pop 60’s. Normal, au regard des influences revendiquées par l’ensemble du groupe : Love, The Velvet Underground, Dylan, Pink Floyd, Scott Walker, Gainsbourg ou encore Brel.
Mais l’opus offre aussi des sonorités "modernes" dites électro, sur le titre "In Towers & Clouds", de l’énergie rock avec "Stop and Remember" et délivre également de douces harmonies "A Ghost in the House" ou "Big Sad Eyes", magnifique balade toutes trompettes dehors.
In Towers and Clouds fait partie de ces albums auxquels il faut savoir allouer un peu de temps pour découvrir et apprécier toutes les pépites cachées à l’intérieur. La musique de The Immediate n’est en fait pas si immédiate que ça (ahah). Mais le fin mélomane sait bien que ce sont ces galettes là qui passent l’épreuve du temps.
Ce sont celles là qui, à leur écoute quelques années plus tard, vous transcendent toujours autant, au point de vous faire reprendre votre brosse à cheveux pour en faire un micro.
Alors, avant de vous jeter corps et âmes dans les bras de Klaxons et autres groupes électro-rock-fluorescent à la mode, donc par définition facilement remplaçables voire éjectables, jetez d’abord une oreille avertie (parce qu’elle en vaut deux) à l’album de ce groupe pas tout à fait comme les autres. |