Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Jean-Paul Gaultier / Régine Chopinot. Le défilé
Musée des Arts Décoratifs  (Paris)  Du 22 mars au 23 septembre 2007

Le Musée des Arts Décoratifs propose avec "Jean-Paul Gaultier / Régine Chopinot Le Défilé", grâce à la donation de cette dernière, une fantastique exposition, au sens premier du terme, sur 11 ans de création d’un couturier pour la danse.

Rien de très original pourrait-on penser car Jean-Paul Gaultier ne fut pas le premier couturier à étendre sa palette aux costumes de spectacles ni la chorégraphe Régine Chopinot à faire appel à un couturier.

Mais ceux qui furent surnommés, chacun au regard de leur discipline, des "enfants terribles", sont deux personnalités singulières aux univers forts.

Et, de 1983 à 1994, ils ont réussi une symbiose artistique exceptionnelle par une vraie aventure qui révolutionna la chorégraphie et la couture.

Au point où en 1985, le fameux "Le Défilé", sous titré "création atypique pour seize danseurs, comédiens et mannequins", conçu comme un pastiche de défilé, a stupéfait le public.

Mais aussi il a fait école avec la métamorphose des défilés de haute couture en véritables spectacles .

La très belle photo de Jean-François Bauret illustre ce que fût cette collaboration : Régine Chopinot, profil acéré, regarde droit devant elle, Jean-Paul Gaultier, sourire esquissé, l’interpelle d’un œil scrutateur.

Olivier Saillard, commissaire de l’exposition, a, judicieusement, fait appel à la Compagnie 14 : 20 pour assurer la scénographie de cette exposition.  Raphaël Navarro et Clément Debailleul, issus du spectacle vivant, ont créé une mise en espace liée autant à la magie du spectacle qu’à l'intemporalité notamment par des jeux de lumière et un décor très épuré de noir, blanc et de verre.

Ainsi voit-on des costumes apparaître sous forme d’hologramme, une ampoule qui se balance comme un trapéziste lumineux éclaire fugacement un costume, ou la silhouette du mannequin blanc, devenu ectoplasme, se superpose sur le costume.

Et la vitrine au sol en miroir recrée le décor du ballet "Ana" dans laquelle les mannequins en costumes composés de hauts rayés et de tutus roses en galette semblent flotter en apesanteur.

Cette magnifique exposition atteste que le côté exceptionnel de cette collaboration se décline aussi au niveau de la modernité puisque 20 ans après les costumes, qui ont d'ailleurs inspiré, et inspirent encore, nombre de couturiers, sont toujours d’une contemporanéité presque futuriste.

Trois termes caractérisent traditionnellement Jean-Paul Gaultier :  iconoclasme exigence et humour.

Humour bien évidemment, celui qui accompagne une fantaisie débridée.

Du brin d'humour à l'humour potache (le peignoir de boxeur "poids chiche"), de l'éclat de rire à l'humour fin ("les cri-nolines"), Jean-Paul Gaultier se moque des conventions et épingle les médailles sur le postérieur.

 

 

 


Quant au slip kangourou, il acquiert ses lettres de noblesse en toge antique.

Exigence toujours au point où le visiteur peut apprécier le souci du détail dans ces costumes destinés à n’être porté que le temps d’une représentation et qui ne peuvent être saisi par le spectateur.

 

On ne se lasse pas à admirer et détailler la richesse créatrice de ces costumes ainsi que la très haute virtuosité de la réalisation par tous les corps de métier de la mode de la corsetterie à la broderie, de la couture à la pelleterie.

Iconoclasme bien tempéré. Il s’agit moins d’un rejet que d’une démarche novatrice qui consiste à détourner la tradition académique, en l'occurrence celle du monde de la danse mais sans doute davantage par admiration et sens du spectacle que par nihilisme.

A la manière des artistes, Jean-Paul Gaultier s’empare les icônes du classicisme pour les revisiter à la manière d’un plasticien.

Il en dégage les basiques emblématiques de sa griffe, comme le corset ou le tulle, que l'on retrouvera dans sa collection haute couture.

Pour les chorégraphies de Régine Chopinot, il procède à une théâtralisation du costume de danse qui devient un costume de scène exubérant et fantasque à la fois par détournement des codes propres à cet art et par introduction du vêtement "ordinaire".

Pratiquant le mélange des styles et la confusion des genres, Jean-Paul Gaultier taille une veste au tutu qui, emporté dans une tornade libertaire, devient galette, fraise, mille feuilles sculpté.

Le justaucorps minimaliste des années 70 n'est pas en reste et devient combinaison en trompe l’œil.


La crinoline télescope le pull finlandais, le pied se libère du chausson à pointe pour s’étaler dans la basket, l’espadrille, la chaussure de ville ou la botte gothique et à bas le cheveu, vive le couvre chef même si c'est une perruque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les tenues de ville customisées investissent la scène et les dessous s’affichent.

En guest star incontournable, le corps prend le dessus et investit tout le corps.

Jean-Paul Gaultier connaît ses classiques décline ce vêtement qui "enlace" aussi bien en guêpière qu'en jambières. La robe corset, présentée en 1983 par le blond facétieux en marinière dans sa collection dite "dadaiste", a connu un succès mondial. Il n'a cessé depuis d'interpréter avec succès les codes culturels s'imposant comme une des couturiers les plus innovants de sa génération. Et en 2006, il a fêté les 30 ans de sa maison de couture.

 

En savoir plus :

Le site officiel du Musée des Arts Décoratifs

Crédits photos : MM (Plus de photos sur La Galerie)
avec l'aimable autorisation du Musée des Arts Décoratifs


MM         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

On fait le plein de découvertes cette semaine avec des tas de choses très différentes mais toujours passionnantes. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=