Julie Doiron, juste après son concert au petit théâtre St Bonnet, a répondu avec une grande gentillesse à nos questions. Dans ce même lieu, Rose et Aaron (qui faisait son premier festival) ont fait salle comble, et beaucoup auraient aimé être de la partie.
On découvre ensuite une nouvelle salle, à l’acoustique parfaite, l’Auditorium. Et on n’est pas au bout de nos surprises… Seb Martel et son spectacle "Motel Martel" ont dérouté le public qui s’attendait à un concert sous sa forme habituelle. Car c’est à un véritable mélange créatif que l’on va assister.
Du théâtre, de la danse, de la vidéo, de la musique… Des personnages déambulent avant et pendant le concert, on suit leur histoire énigmatique tout en se délectant de la prestation de Seb Martel et de ses musiciens, qui reprennent notamment un titre de Piers Faccini. Alors bien sûr, cette théâtralité fait perdre un peu de la chaleur d’un "vrai" concert, mais la créativité, l’originalité de cette troupe est remarquable.
Puis on bascule vers tout autre chose, avec la sauvage et farouche Shannon Wright. Elle apparait derrière son piano, cachée derrière sa longue frange, et elle nous insuffle à la fois le chaud et le froid, tantôt la tristesse et la mélancolie au piano avec des morceaux exceptionnels, tantôt la rage à la guitare électrique. On ne peut s’empêcher de penser à Chan Marshall (Cat Power) dans l’attitude et la voix. Ses musiciens, à l’allure gothico-viking, accompagnent et soulignent le talent de Shannon. Un pur moment d’émotion musicale…
Au Palais d’Auron, Benjy Ferree débutait la soirée. Le public n’a pas forcément adhéré à ce son vieux rock aux accents folk et country du Sud des Etats-Unis.
Loney, Dear (encore des Suédois) a enchainé, avec une pop gaie et un peu gentillette... Et le voilà, le Brestois Christophe Miossec, égal à lui-même, timide, cherchant ses paroles, mais tellement…lui ! Accompagné dans cette tournée par des musiciens talentueux, il arrive avec un tonitruant "J-2 !". Sa puissance et son énergie retenue explosent d’autant plus dans une grande salle. Le set était un peu court hélas, conditions de festival obligent…
John Butler Trio, la tête d’affiche de ce soir, avait ses fans dans la salle. Des musiciens excellents(en particulier le batteur), et le virtuose John Butler, à la façon d’un Ben Harper rock, entrainent le public pendant plus d’une heure et demie, en totale osmose. Il fait preuve d’une grande sensibilité, tant dans ses engagements que dans sa façon de remercier les spectateurs.
Brigitte Fontaine, à la Maison de la Culture, évolue dans son univers kéké et soixante-huitard. Avec un costume délirant comme d’habitude, cette éternelle originale au rock baroque a conquis la salle pleine.
Puis, au 22, les Stéphanois de John Venture ont remporté un grand succès, grâce à leur set court mais tellement intense. Leurs morceaux sont composés de plusieurs couches de paroles, de musique, plus on avance dans le morceau, plus on va vers une explosion quasi lyrique. Ils mélangent tous les styles avec audace et talent. Les voix se mêlent, Mickaël d’Angil se lâche pour notre plus grand bonheur. Le son électro et les vidéos, très graphiques, très travaillées sont un régal pour les yeux et les oreilles.
Un début de soirée exceptionnel donc, suivi par Oxmo Puccino, Metronomy et 120 Days (anciens Beautiful People) entre autres. |