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Interview  ( Paris)  mai 2007

Paris, début mai. Une fin d’après-midi comme les autres : le soleil caresse de ses derniers rayons les toits de Pigalle, les températures estivales font le bonheur des touristes et poussent les habitants vers les premières terrasses de l’année.

Pourtant, loin de cette agitation, l’heure de la rencontre avec la révélation folk-pop de 2007 a enfin sonné. Tranquillement installé dans l’arrière salle des bureaux de Beggars, Elvis Perkins n’attend plus que nos questions.


Tu es à Paris pour la promo de ton 1er album, "Ash Wednesday", tu as un peu pu profiter de la ville ?

Elvis Perkins : Je suis arrivé il y a 2 jours, hier c’était un day off, j’ai pu me balader. Je suis allé au Sacré Cœur à Montmartre. Je suis allé Place de La Concorde aussi.

Tu connaissais Paris, tu étais déjà venu ?

Elvis Perkins : Je connais mieux depuis hier ! Ma grand-mère habite ici en fait.

Tu dois parler un peu français alors ?

Elvis Perkins : Mal ! Je l’ai étudié et j’ai entendu parler français toute ma vie mais je ne le pratique pas…

Penses-tu que ton nom te prédestinait à une carrière de musicien, Elvis comme Presley et Perkins comme Carl ?

Elvis Perkins : Ah… c’est possible. Mais je n’y jamais vraiment réfléchi, je ne sais pas trop.

Tes parents étaient-ils fans d’Elvis Presley ?

Elvis Perkins : Non, je crois qu’ils aiment simplement ce prénom !

Tu es issu d’une famille d’artiste, ton père était acteur, ta mère une célèbre photographe, pour toi était-ce évident d’entamer une carrière artistique ?

Elvis Perkins : C’est vrai que j’ai grandi dans une atmosphère artistique et qu’on ne pas dirigé vraiment vers autre chose… je pense que oui c’était assez évident. Ça m’aurait demandé sûrement beaucoup plus de travail si j’avais voulu être avocat par exemple.

Petit, tu as commencé par apprendre à jouer du saxo.

Elvis Perkins : Oui le saxo, puis le piano mais ça n’a pas duré très longtemps. Mais mon instrument c’est vraiment la guitare. C’est naturel pour moi de jouer de la guitare.

Quel genre de musique avais-tu l’habitude d’écouter quand tu étais gamin ?

Elvis Perkins : Quand j’étais ado j’écoutais plein de choses différentes comme du glam rock. Living Color a été un de mes premiers CDs. J’écoutais pas mal de rock classique aussi, j’ai commencé par la guitare classique. J’écoutais Soundgarden, un peu de grunge, Pearl Jam, le 1er album surtout…J’étais assez curieux je pense, je me cherchais un peu à l’époque.

Tu as vécu principalement dans 2 villes américaines très différentes, New York et Los Angeles. As-tu été influencé par les styles musicaux plus propres à chacune de ces villes ?

Elvis Perkins : New York j’y ai vécu dans mes toutes premières années, jusqu’à l’âge de 4 ans en fait. J’ai passé la plus grande partie de ma vie à Los Angeles. Donc, je ne peux pas vraiment faire de comparaisons entre les cultures.

A propos de ton album "Ash Wednesday", il a été construit en 2 parties, avant et après la tragédie (ndlr : Elvis Perkins a perdu sa mère dans l’attentat du 11 septembre), peux-tu nous parler de la manière dont tu as enregistré cet album ?

Elvis Perkins : Oui. Il y a 2 morceaux plus anciens que j’ai enregistrés moi-même chez moi et le reste en studio. Avec le même ingénieur, on a enregistré la majorité dans la maison d’un ami à Hollywood… et un des titres à été enregistré à New York. Tout a été enregistré au même moment, à part effectivement ces 2 titres plus tôt.

Acceptes-tu la comparaison avec des artistes comme Tim et Jeff Buckley ou The Decemberists, plus particulièrement sur le morceau "May ! Day !" ?

Elvis Perkins : Pour le père, Tim Buckley, je n’ai pas entendu grand chose de lui. Quant à Jeff Buckley, je retiens surtout son célèbre morceau "Hallelujah". C’est un morceau parfait, un moment parfait. Je me sens plus proche de ce qu’a fait le fils que le père. La voix de Jeff est superbe. Quant aux Decemberists, je n’ai jamais écouté à vrai dire… On a joué pendant le même festival. J’ai le souvenir d’avoir entendu leur musique mais c’était du coin de la scène, donc ce n’était pas de conditions idéales pour se rendre compte…

Becky Stark (ndlr : Leader de Lavender Diamond, interview et chronique de l’album sur le site) a fait la 1ère partie de The Decemberists lors de leur dernière tournée qui se finissait à Paris. Nous l’avons rencontrée et elle nous a parlé de toi. Selon ses dires, tu es un guitariste extrêmement talentueux !

Elvis Perkins : Ah ! (rires) On a joué ensemble oui. En fait, j’ai été le premier à qui elle a parlé de son rêve "Lavender Diamond", (ndlr : rêve, qui devint un groupe, qui devint un album) le premier avec qui elle concrétisa l’histoire "Lavender Diamond". On a joué à travers Los Angeles, j’étais à la guitare acoustique, elle chantait. De temps en temps, elle prenait aussi une petite guitare… On a été la première formation "Lavender Diamond".

Tu as déjà joué une 1ère fois à Paris, en février, en première partie des Clap Your Hands Say Yeah…

Elvis Perkins : Oui, j’ai joué en 1ère partie de Cold War Kids aussi, et de Doctor Dog.

Tu joues seul sur scène ou tu es accompagné de ton groupe ?

Elvis Perkins : La plupart des concerts se font avec le groupe. Nous nous appelons Elvis Perkins in Dearland.

Tu as enregistré avec eux ?

Elvis Perkins : Très peu d’entre eux ont participé à l’album, le groupe s’est plutôt formé après. Mais on avait l’habitude de jouer ensemble avant l’album.

Et parmi toutes ces tournées avec Cold War Kids, Clap Your Hands, tu dois forcément avoir des histoires à nous raconter ?

Elvis Perkins : Oui ! Mais je ne dirai rien (rires). En fait, je ne suis pas quelqu’un qui raconte. Je n’ai pas ce besoin de me souvenir, de raconter le passé… beaucoup de gens sont comme ça, beaucoup de gens ont besoin de cette interaction, se raconter leurs histoires passées. Mon cerveau, je ne sais pas comment il fonctionne, mais c’est vraiment quelque chose que je ne fais jamais ! C’est peut-être une super fonction ! (rires)

Deux de tes morceaux ont été utilisés pour un film et une série TV, "Moon Woman II" et "Where You Were Sleeping". Qui est à l’origine de ce choix ?

Elvis Perkins : Les productions de ce film et de cette série ont choisi.

Penses-tu que ce soit un bon outil de promotion, la pub, les films, les séries ?

Elvis Perkins : Je suppose oui. A priori pas mal d’artistes le font, je n’y réfléchis pas vraiment… j’étais content d’entendre ma musique sur ce film, pour la série TV, c’était ok, c’est pas vraiment un programme que je regarde ou que j’aime. J’ai pas eu l’impression que ça me portait préjudice en tout cas !

Sinon, est-ce que tu as des héros en règle générale ?

Elvis Perkins : Des héros ? Non. Je ne crois pas aux héros.

Est-ce que tu as des disques récents que tu as écoutés ou découverts que tu voudrais nous conseiller ?

Elvis Perkins : Let’s go sailing, un très bon groupe qui vient de Los Angeles. Ils viennent tout juste de sortir leur 1er album. C’est un artiste gentlemen canadien qui joue dans ce groupe, il s’appelle Patrick Watson. Let’s Go Sailing joue une pop sophistiquée et intelligente.

Ton album "Ash Wednesday" sort en France en juin, quels sont tes projets à venir ?

Elvis Perkins : Une tournée. En Angleterre, en France, on joue le 30 mai à la Boule Noire, on a prévu de jouer dans plusieurs festivals aussi. Après, on va commencer de travailler sur le prochain album… à la fin de l’année.

Tu as déjà commencé à écrire de nouvelles chansons ?

Elvis Perkins : Oui ! Les chansons sont différentes, ce sera différent mais je ne préfère pas trop en dire pour le moment. Mais la réponse est oui !

 

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En savoir plus :

Le site officiel d'Elvis Perkins

Crédits photos : Thomy Keat (Plus de photos sur Taste of Indie)


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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

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Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
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"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
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"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
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"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
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