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Le Grand Mix  (Tourcoing)  25 mai 2007

A quoi ressemblerait une année sans un concert de Shellac ? A une charrue sans bœufs, à des Beatles sans John Lennon, à Edouard Balladur sans son goitre ... Autant dire à pas grand-chose …

Mieux que les réductions d’impôts de Sarko, Steve Albini et ses boys nous gâtent : nul besoin de parcourir l’Europe cette année, trois dates ont été annoncées dans l’hexagone (Lille, Paris et Strasbourg). Dans ces conditions, pourquoi se limiter au seul Bataclan le samedi 26 mai ? Pourquoi ne pas prendre la direction de Lille un jour auparavant ? Aussitôt dit, aussitôt fait.

Vendredi 25 mai en gare de Paris-Nord, l’apocalypse s’abat minutieusement sur la capitale : le tonnerre gronde, des éclairs déchirent le ciel, des trombes d’eau inondent Paris. Une bonne heure plus tard à la gare de Lille-Flandres, tout rentre dans l’ordre : la météo est redevenue clémente. Tristement, l’arrivée au Grand Mix de Tourcoing sera trop tardive pour Zone Libre, supergoupe formé par Marc Sens, Serge Teyssot-Gay et Cyril Bilbeaud, l’ex-batteur de Sloy.

A charge de revanche le lendemain, place maintenant à Shellac. Pas de roadies, au groupe d’installer méticuleusement son matériel. Vêtu d’une combinaison d’électricien - clin d’œil à la tournée Rust Never Sleeps ? -, Steve Albini attire déjà sur lui tous les regards. Quelques minutes plus tard, Shellac refait son apparition à l’exception du batteur Todd Rainer.

Tel un acteur de théâtre, celui-ci se cache quelques instants encore derrière le rideau au fond de la scène. Quant à Steve Albini, il abandonne sa combinaison pour dévoiler un ignoble t-shirt estampillé d’un loup. Quelques riffs de guitares ciselés, un fracas de claquements de toms, force de notes de basse appuyées : Shellac se prépare à ravager le Grand Mix durant plus d’une heure et demie.

Comme à son habitude, le groupe se présente tel une hydre à trois têtes. On ne présente évidemment plus Steve Albini, martelant sa Travis Bean, hurlant dans les micros de celle-ci, véritablement possédé. Une malheureuse pédale d’effet pour tout attirail. Quant au solide Bob Weston et ses bouclettes ovines, il demeure impressionnant de maîtrise, de puissance sourde, usinant infatigablement sa lourde rythmique. Le meilleur pour la fin, la star ultime, Todd Rainer et son jeu inimitable, invisible lien entre Steve et Bob, toujours à la limite.

Tels d’éternels adolescents, le trio s’éclate littéralement, ose tout, réussit tout. Quelle différence entre un concert et une répétition dans un sombre studio de Chicago ? Probablement aucune. Shellac ne sait pas tricher. Et en tire toute sa force. Au delà de la musique, rares sont les formations à accorder autant de soin à la mise en scène. Laquelle se voit souvent poussée à son paroxysme.

A titre d’exemple, les amplis - faits maison - de Steve et Bob ont été construits de manière symétrique ! Sans parler des innombrables gimmicks : les questions de Bob, les faux départs à répétition, le final autour de la batterie, les errances, tom à la main, de Todd …

Une prestation particulièrement bien huilée ne tombant pourtant jamais dans la redite. Et la setlist, mes amis, quelle orgie ! Tout y passe, des anciens albums, At Action Park bien sûr mais aussi Terraform, aux premiers EPs sans oublier quelques extraits de Excellent Italian Greyhound.

Seule ombre au tableau, la relative frilosité d’un public lillois pourtant réputé bouillant. Définitivement ce soir là - et plus encore le lendemain au Bataclan-, Shellac conforte son statut de groupe ultime sur scène : métallique, magnétique, insurpassable.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Dude Incredible de Shellac
Shellac en concert au Festival Primavera Sound 2006 (samedi)
Shellac en concert au Bataclan (26 mai 2007)
Shellac en concert au Festival Primavera Sound 2008

En savoir plus :

Le site officiel de Shellac


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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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