Les gamins de Sheffield reviennent à la charge avec leur second album Favourite worst nightmare, et mon Dieu que c'est bon ! L'énergie du premier album est intacte, l'efficacité est toujours au rendez-vous. Avec cette seconde bombe musicale, la bande d'Alex Turner fait la nique aux sceptiques qui ne percevaient en eux qu'un épiphénomène voire un feu de paille.
Worst favourite nightmare démarre en trombe, pied au plancher, rythmique percutante et guitares déchaînées avec le phénoménal "Brianstorm", véritable bombe nucléaire qui nous percute en pleine face. La suite n'est pas mal non plus avec le bondissant "Teddy Picker", le groovy "D is dangerous" et le furieux "Balaclava" sur lequel le débit vocal d'Alex Turner tient la dragée haute aux guitares épileptiques.
A l'écoute de l'album, on en vient presque à oublier l'âge de ses géniteurs. Ayant parfaitement digéré leurs influences, les Artic Monkeys osent davantage que sur Whatever People Say I Am, That's What I'm Not, leur premier album.
Alex Turner n'hésite d'ailleurs pas à se la jouer crooner sur "Only ones who know". Cependant, malgré la volonté affichée d'explorer de nouveaux sons et horizons musicaux, le groupe de Sheffield prend toute son ampleur avec ce qu'il sait faire de mieux : des titres aux rythmes effrénées et aux guitares énervées.
Certains diront qu'ils n'ont pas inventé l'eau chaude. C'est vrai mais ils savent faire d'une recette plus vieille qu'eux, une galette des plus agréables. Après avoir écouté des titres comme "Old yellow bricks", qui peut encore douter de l'efficacité du groupe et de son rayonnement sur la scène anglo-saxonne.
Aux côtés de Maximo Park et The Rakes, Artic Monkeys continue de tracer le sillon déserté par Franz Ferdinand. Avec Favourite worst nightmare, Alex Turner et ses potes s'inscrivent dans le long terme. Et dire qu'ils ont à peine vingt ans ! |