Ne soyez pas étonnés de voir un un drôle d'olibrius, nœud papillon, chaussures bicolores, physique à la Stan Laurel, présenter des causeries scientifico-humoristiques sur la pelouse à l'extérieur du pavillon belge, le plus ancien des Jardins de la Biennale, qui fête en 2007 son centième anniversaire.
Ce n'est autre qu'Eric Duyckaerts, juriste, philosophe, vidéaste, performeur, conférencier illuminé et professeur à la Villa Arson à Nice qui affectionne le registre de la conférence universitaire "entrée en folie douce".
"Je me propose aussi de faire le bateleur savant, quelque chose qui s'apparente à la Commedia dell'arte. Nous sommes à Venise, n'est-ce pas? Je travaillerai en anglais (à ma façon), en italien (à ma façon), en français (à la façon d'Umberto Eco)".
Alternativement en anglais, en français et en italien, il pratique le genre performatif oral et l'art de la réthorique sur le sens des mots avec l'aplomb et la pertinence que lui donnent une formation pluridisciplinaire et un sens aigu de l'humour qui n'appartient qu'aux belges.
Mais Eric Duyckaerts investit également l'intérieur du pavillon belge avec la complicité de la commissaire Christine Macel, conservatrice et chef du département création contemporaine et prospective au Centre Pompidou qui a récemment diffusé plusieurs de ses vidéoconférences.
Il y a installé son "Palais des Glaces, Palais de la Découverte" qui se présente comme un dédale labyrinthique composé de vitres et de miroirs dans lequel des écrans diffusent ses performances.
Eric Duyckaerts s'est déclaré inspiré par le "logodédalisme plastique" de Venise qui rejoint deux de ses thématiques favorites, celle du miroir et celle de la nature labyrinthique de la connaissance et du savoir.
Les visiteurs se perdent avec délice dans cette galerie ludique qui rappelle l’attraction foraine de leur enfance. |