La première fois que j'ai mis Fairytale dans platine, je n'avais aucun a priori, voire aucune idée du disque et de son auteur. Après écoute, force est de constater que Constance Amiot nous offre douze magnifiques ballades intimistes.
La signature de la jeune artiste par l'intègre label Tôt ou tard aurait dû pourtant me mettre la puce à l'oreille. A 28 ans, la nouvelle protégée de Vincent Frèrebeau n'est pas née de la dernière pluie, ayant déjà pas mal baroudé en Afrique et aux Etats-Unis.
Ce qui m'interpelle tout d'abord, c'est cette voix envoûtante et charmeuse, qui se situe entre Carla Bruni (en moins maniérée) et Valérie Leulliot. La guitare est l'autre satisfaction de l'album, la six cordes est assurément la fondation de l'album.
Les arrangements sont à la fois simples et efficaces, la priorité étant donné à la voix (et donc aux textes) et à l'accompagnement de guitare. On découvre ça et là, au gré de l'écoute, de jolies chansons tantôt en français, tantôt en anglais.
On retiendra surtout le carré magique composé de "Clash dans le tempo", "Décrocher la lune", "On dira ouf" et le majestueux "Le souffle d'un matin". Ces quatre chansons sont assez représentatives de l'album : elles sont si semblables et pourtant si singulières l'une par rapport aux autres. Le flot verbal et les textes confèrent une dimension subtile aux chansons qui sortent dès lors du lot.
Fairytale est un très bel album teinté de calme et de sérénité. Depuis la première écoute, le disque revient par intermittence occuper ma platine. Remarquablement épaulé par Tôt ou tard, on entrevoit avec clairvoyance une carrière artistique prometteuse pour Constance Amiot... |