Depuis le temps que le nom de Loney Dear prenait part à toutes les conversations et que sa réputation de brillant songwritter enflait de jour en jour, il était temps d’écouter Loney Noir, dernier album en date du suédois Emil Svanängen, alias Loney, Dear.
L’album n’est pas si récent que ça, car tout comme le très bon Sologne, Loney, Noir a été enregistré en 2005 mais comme le succès en France du suédois est tout récent, la réédition de ses anciens opus était une étape indispensable.
Ne dépassant jamais la barre des quatre minutes, les dix titres composant ce Loney Noir, sont des pépites aussi brillantes les unes que les autres. Débordant d’émotions et de passion, Loney Dear se révèle véritablement être la découverte folk la plus intéressante depuis Sufjan Stevens, à en juger par des titres aussi parfaits que "Sinister In A State Of Hope", "Saturday Waits" ou le plus qu’excellent "I Am John", qui impressionnent autant par ses arrangements que par sa finesse
Les influences de Loney, Dear sont bien souvent folk, et des zestes de Dylan, de Cash ou de Bonnie Prince Billy se dessinent derrière certaines mélodies. Mais la pop occupe elle aussi une place importante ("Hard Days 1.2.3.4" évoque dès les premiers accords les Beatles). La musique de Loney, Dear est sans doute aussi inspirée par la pure tradition folk que par la pop des 60s, le tout recouvert par une fine couche de neige de son Alaska natal.
Loney Dear est de loin la meilleure chose que la brise glaciale de Suède pouvait transporter ; les dix titres composant ce Loney, Noir en sont les preuves les plus parfaites et les plus purs que l’on puisse avoir.
Loney Noir est un album aussi mélodique que mélancolique, aussi glacial que sombre, aussi passionnant que talentueux, aussi entraînant que parfait. Tout est dit. |