Avec "The Athens Effect", en collaboration avec l’Organisme pour la promotion de la culture grecque et sous le commissariat de Birgit Hoffmeister, la Maison Européenne de la Photographie invite neuf artistes grecs utilisant la photographie narrative à présenter leur regard sur la capitale hellénique.
Athènes ainsi montrée, par le prisme du regard des autochtones, est dépourvue de tout pittoresque et ressemble, pour le néophyte, à toutes les métropoles.
La Grèce antique ne séduit plus que les touristes et Athènes témoigne de l’inexorable standardisation urbaine (les intérieurs de Panos Kokkinias) qui se décline même, dans l’objectif de Despina Meimaroglou, dans les visages stéréotypés.
La pollution fait ressembler Athènes à Feyzin ("Cheminées" de Christina Dimitriadis) et les émigrés portraiturés par Nikos Navridis ne sont pas plus heureux au soleil.
Mais il ne s'agit pas tant de photographie documentaire que de l'expression de représentations personnelles, intimistes ou fictionnelles.
Certaines photographies, sont particulièrement intéressantes par leur traitement presque pictural comme celles pixellisées et morcelées de Pandelis Lazaridis.
Une exposition à apprécier après avoir consulté les articles du catalogue sur le paradigme grec et les ontologies photographiques. |