Le pavillon géorgien fait la part belle aux femmes avec une triade d’artistes qui oeuvrent dans des domaines et des registres différents ce qui donne une belle palette de la diversité de la création nationale même émanant de la diaspora.
Avec sa pièce murale "Humancon Undercon", contraction de "human condition" et "under construction", Sophia Tabatadze veut peindre l’environnement urbain comme un paysage arcitectural qui porte la trace de l’homme.
Pour présenter les autoportraits imaginaires d'Eteri Chkadua, qui sont à l’image de son nom chantant et coloré, laissons la parole à l'artiste :
"My image of a woman is simultaneously characterized by ethnical, pop-art, tourism and emigrant related elements. It has become universal as I made geography and time vanish".
Architecte, peintre et sculpteur, Tamara Kvesitadze a notamment travaillé le papier mâché. En France, elle s’est découverte une passion pour le verre et son usage dans l’Art nouveau et l’art déco. Elle a réalisé plusieurs créations pour Daum ("La femme aux trois visages", "Comédia" et "Double je") qui allient la rigueur, la dynamique du mouvement, la forme épurée et le symbolisme pour tenter d’approcher la nature complexe et duale de l’âme humaine.
A la Biennale de Venise, elle présente "Re-turn" un projet, réalisé avec Paata Sanaia et Zura Gugulashvili, qui comprend plusieurs sculptures animées, sublimes, étranges et fascinantes.

"Rotation", le cycle de la vie, "Revolving woman", la femme tronçonnée, et "1/8 of a woman", la femme ouverte, sont d'une beauté captivante.
Impossible de ne pas songer aux surréalistes, à Dali qui illustra l'expression freudienne "les tiroirs de l'âme humaine" dans la "Vénus de Milo aux tiroirs" et dans la "Métamorphose topologique de la Vénus de Milo traversée par des tiroirs" ou à la "Vénus crantée" d'Arman.
"In art, you can only express that which you are, transmitting that which you feel. This is the role of an artist" dit-elle.
|