Sorti officiellement en France un an après sa sortie canadienne, Close to paradise de Patrick Watson illumine de toute sa classe le paysage musical.
Petit bijou mélodique et sonore, cette galette est tout simplement un disque incontournable, addition remarquable de grâce, d'harmonie et d'instrumentations décomplexées.
Sans occulter les trois autres musiciens (car il est bien question ici d’un groupe), la voix de Patrick Watson est renversante. Tour à tour sur le fil et cristalline, la voix du Canadien n’est pas sans rappeler celle du regretté Jeff Buckley ou de l’habité Thom Yorke. Cette voix ne fait pas tout l’album mais elle est sans nul doute la solide fondation.
Avec ce second album, Patrick Watson a su trouver l’alchimie parfaite qui frôle le génie. Les morceaux s’enchaînent avec force et subtilité sans tomber dans la redite ou la monotonie. Une des grandes forces de Close to paradise est de ne pas lasser mais au contraire de se révéler un peu plus à chaque écoute. Je ne décèle aucune faiblesse parmi les 13 titres de l’album. Chaque morceau est une perle en puissance.
Ayant parfaitement digéré ses influences, le groupe canadien s'inscrit véritablement dans un renouveau musical. Le divin "The Storm" est renversant avec cette alchimie parfaite entre guitare, voix et choeurs. On mettra également en avant le céleste "Luscious life" ou "Daydreamer" aux sonorités incroyables et le sublime "Drifters" parfaite démonstration vocale et instrumentale (putain de piano !). Le reste de l'album est du même calibre et c'est peu dire !
Le combo se fait plaisir et nous gâte remarquablement. Chaque morceau est une véritable invitation sensorielle. Il est difficle de coucher sur papier ce que l'on ressent, si ce n'est qu'on tient ici un album et un groupe hors normes. Comme Grace de Jeff Buckley, Close to paradise porte remarquablement son nom.
Qu'on se le dise, un vent nouveau souffle depuis quelques temps sur le Canada, jetant aux oubliettes le temps des complaintes de phoque en Alaska et des chanteuses à voix. Sans nul doute, Patrick Watson nous offre un des trois meilleurs albums de l'année (si ce n'est le meilleur).
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