Lundi 12 novembre 2007. Le Théâtre de la Pépinière-Opéra ne fait pas relâche et le public est venu nombreux pour suivre ce cours public d'interprétation dramatique dispensé par Jean-Laurent Cochet.
La 3ème Master Classe de ce dernier trimestre de l'année 2007 qui sera plus que jamais extrêmement studieux.
En effet, après un salut enjoué, se réjouissant une fois encore, d'orchestrer ces deux heures qu'il qualifie de "magiques", si le Maître commence par trois petites histoires, histoires qui lui sont toujours réclamées par le public avide d'anecdotes et de bons mots qui furent ceux des grands du théâtre qui avaient de l'esprit, le cours se déroulera de façon dense dans un silence total, au point d'entendre un téléphone portable vibrer, et allant crescendo dans la difficulté.
Le cours commence par l'exercice de la fable de La Fontaine, en l'occurrence "Le rat et l'éléphant", présenté par deux nouveaux élèves qui n'ont qu'un mois de cours. Il donne l'occasion à Jean-Laurent Cochet, outre de rappeler, en citant quelques lignes extraites de "Chantecler" d'Edmond Rostand , ce qu'est l'attitude du comédien, de consacrer de longs développements à un travail de base pour l'apprentissage du métier de comédien, mêlant théorie et pratique, illustré par une élève plus aguerrie, pour expliciter en détail le sens, la portée et l'importance de la respiration, du souffle et de l'inspir qui est une technique dont la maîtrise est fondamentale et indispensable.
Les deux exercices suivants, une poésie de Jacques Prévert, le célèbre "Pour faire le portrait d'un oiseau", et la scène dite "la scène des mois" de "Amphitryon" de Molière complètent cet enseignement en ce qu'ils comportent des difficultés majeures d'interprétation, respectivement par le style de l'auteur pour le premier et la beauté des vers libres du second utilisés pour dire des choses ordinaires.
Comme à l'accoutumée, Jean-Laurent Cochet décortique le texte et joint, si l'on peut dire, le geste à la parole pour montrer par l'exemple le ton juste. C'est comme toujours un régal de le voir ainsi, au déhotté, s'emparer des personnages et, comme par magie, nous y revoilà, les matérialiser, sur scène devant les yeux esbaudis des spectateurs.
La dernière partie du cours se trouve placée sous le signe d'auteurs moins "classiques" avec des élèves qui présentent les suivants : "Le tueur" de Matz, jeune auteur français de bandes dessinées, "La partie de billard" tiré des "Contes du lundi" d'Alphonse Daudet et "L'éloge de la fatigue" de Robert Lamoureux auquel Jean-Laurent Cochet rend hommage, tant à l'écriture qu'à l'homme.
Et rendez-vous très vite... le 26 novembre 2007, même lieu, même heure ! |