Marshmallow, qui fait l'ouverture, affiche une nonchalance confiante.
Fred (chant, guitare, clavier) lance à un public clairsemé, des tirades ironiques, normalement réservées aux groupes parisiens en tournée provinciale. Les rôles sont inversés.
Coté musical, le trio porte bien son nom. Quelques mètres cube de guimauve, enrobés de pop sucrée directement en provenance de Liverpool.
Plus précisément de quatre jeunes dans le vent, ayant eu un petit succès dans les années 60, dont ils feront une reprise. Reprise ou compo, tout ceci est d'ailleurs, un petit peu confus. La proximité musicale avec les liverpuldiens, sus cités, étant flagrante.
Prestation globalement peu intéressante.
C'est maintenant au tour des Sunday Drivers, dont l'arrivée déclenche les cris de l'assistance, nettement plus nombreuse.
Les musiciens sont ravis de jouer en France, le public hexagonal leur a toujours réservé un accueil particulier. Il se dit même, que le succès ici, est plus important qu'en Espagne, leur pays d’origine.
La première chose qui frappe, c’est la qualité de la prestation, plus qu'honorable, et le professionnalisme affiché.
Une sonorisation quasi irréprochable vient parfaire l'ensemble. Les titres s'enchaînent, faisant revivre un rock psychédélique des années 70. Une pop tranquille et douce, qui contredira l'idée répandue que les ibères sont rudes. Jero, le chanteur arbore une guitare folk, qu'il ne quittera pas. Sa voix, légèrement cassée, donne une couleur particulière à l'ensemble.
Le filiforme bassiste, Miguel, semble directement téléporté du Londres des années dandy rock, rythme ses notes de hochements de tête.
Les contacts avec le public sont chaleureux, Jero s'essaye à quelques mots de français, mais avoue être limité et continuera en anglais.
Les refrains de quelques chansons seront repris par un public connaisseur. Un concert très agréable, ces musiciens n'ont rien à envier à de plus grands. Ils savent occuper la scène, leurs titres sont rodés, pas de moments vides.
Une soirée à leur image, simple et rock et pour votre serviteur, une très bonne découverte. |