Pas du tout connus ou célèbres dans le monde entier auprès des initiés, voici quelques chroniques en bref de quelques inaperçus.
eManuel Bemer avec ses façons de ménestrel réinvente la chanson réaliste. Empreintes d'humour et de jeux de mots, lorgnant ainsi du côté de Bobby Lapointe
Modernisme en plus comme sur "Zimbabwe" où il est question d'expulsion de clandestins traitée non sans humour et un côté enfantin finalement plutôt bien vu (Sarko pour les nuls en quelque sorte). Ses jeux de mots et de sons agacent ou font sourire, au choix mais sont à écouter en pointillés pour se faire sa propre idée.
Et puis ca change agréablement de la vague slam.
James Taylor est un vieux briscard. Ce live prouve effectivement que le monsieur a de la bouteille et sait séduire son public de quelques bons mots entre chaque chanson folk bon ton, qui devraient plaire aux fans de Jackson Browne et assez rapidement ennuyer les autres.
Le manque d'aspérité des chansons a une fâcheuse tendance à provoquer l'endormissement de l'auditeur, il faut bien le reconnaîre, au même titre qu'il faut reconnaître au monsieur un talent certain pour l'écriture mais ce live reste décidément un disque d'initiés avant tout, un hommage à ses 40 ans de carrière aux côtés des plus grands.
Asa (prononcer Asha) n'est plus inconnue non plus, même si elle est toute jeune et n'a pas encore, derrière elle, une carrière aussi prestigieuse que James Taylor, et mérite grandement son succès tant sa soul délicate peut réconcilier avec le genre.
Sorte de Ben Harper féminin, elle mélange avec bonheur folk, soul, reggae dans un album chaleureux et accueillant. Subway affirme une voix superbe sur un rythme entre soul et trip hop, malgré quelques maniérismes inutiles sur la fin, tandis qu'à l'opposé, "Eye adaba" dépouillé montre que Asa n'est pas seulement une voix braillarde de plus jouant sur le courant r&b actuel, mais possède une belle plume et une sensibilité à fleur de peau invitant au voyage vers ses racines africaines.
Cet album est une vraie réussite, combinant finalement le meilleur de Ben Harper et de Norah Jones. Petit bémol, "Iba" le dernier titre est vraiment dispensable. Dommage. |